La commission, que préside M. Khalil Hraoui, a entamé hier l’examen des budgets alloués à chaque ministère et département étatique en commençant par ceux de la présidence de la République, représentée par son directeur général, M. Mahmoud Osman, et des deux ministères susmentionnés, représentés respectivement par MM. Bahige Tabbarah et Mahmoud Abou Hamdane. Les débats se sont déroulés en présence du ministre d’Etat aux Finances, M. Fouad Siniora.
Selon les explications de M. Hraoui, les réductions varient entre 15 et 20%. Les fonds prévus pour les salaires des conseillers (chaque ministre a droit à 75 millions de livres pour les traitements de ses conseillers) ont été carrément supprimés, avec l’approbation des ministres concernés, a précisé M. Hraoui, soulignant qu’il en sera ainsi pour le reste des ministères. Les coupes ont essentiellement porté sur les frais de fonctionnement et certaines dépenses jugées superflues. A titre d’exemple, les fonds qui étaient consacrés dans le projet de loi des finances à l’entretien des jardins de la présidence de la République (100 millions de livres) ont été réduits de 33%, a-t-on appris.
Dans le texte initial, le budget de la présidence de la République avait été fixé à 2 milliards 300 millions de livres, celui du ministère de la Justice à 34 milliards 573 millions de livres et celui de l’Habitat et des Coopératives à 54 milliards 151 millions de livres. De nombreux députés avaient exprimé leur opposition aux coupes effectuées dans le budget de ce dernier département dans la mesure où 50 milliards de LL doivent servir au paiement d’arriérés.
M. Hraoui a expliqué que le seuil minimum des coupes budgétaires a été fixé à 15%, ajoutant que les fonds consacrés aux projets de développement dans la deuxième partie du projet de loi ont parfois été réduits dans une proportion dépassant les 25%. Il a insisté sur le point selon lequel le directeur général de la présidence, «sur instruction du chef de l’Etat», ainsi que les ministres «se sont montrés coopératifs avec l’orientation définie par la commission», à savoir l’austérité.
La commission doit poursuivre cet après-midi l’examen du projet de loi. Elle planchera sur les budgets des ministères du Transport et de l’Environnement.
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