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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël aurait sous-estimé la volonté de paix de Damas

Israël a sous-estimé la volonté de la Syrie de parvenir à un arrangement pacifique sur la foi de fausses informations transmises à plusieurs gouvernements successifs, a indiqué mercredi la deuxième chaîne de télévision.
Les gouvernements de Yitzhak Rabin (1992-1995), de Shimon Pérès (1995-1996) et de Benjamin Netanyahu auraient été «volontairement induits en erreur par des informations trompeuses» sur les intentions belliqueuses du président syrien Hafez el-Assad, a ajouté la télévision.
Le ministre des Affaires étrangères David Lévy a confirmé à la télévision l’existence d’une «affaire» à propos de la Syrie. «Il vaut mieux ne pas donner de détails, tant que les vérifications n’auront pas été effectuées, car il est question de choses très sérieuses», a souligné M. Lévy.
Le ministre a également souligné que les rapports fournis par les services de renseignements ne constituaient «qu’un outil de travail, qu’il faut ensuite vérifier, recouper et ne pas prendre comme argent comptant».
Le quotidien «Haaretz», qui a révélé cette affaire, a lui aussi affirmé que des décisions capitales de la politique israélienne vis-à-vis de la Syrie avaient été prises sur la base «d’informations fausses». Mais le quotidien n’avait pas précisé si Israël avait sous-estimé les intentions belliqueuses de Damas ou s’il avait sous-estimé le désir de paix de la Syrie.
Le journal, sous la signature de son correspondant militaire Zeev Schiff, révèle que «l’affaire avait été déclenchée par une nouvelle information secrète transmise il y a plusieurs semaines au premier ministre et d’autres dirigeants politiques et diplomatiques à Jérusalem».
L’examen consécutif mené dans les plus hautes sphères du pouvoir a montré qu’il était possible «qu’Israël ait fondé sur des informations incorrectes, émanant d’une fausse source, ses évaluations de la situation et ses rapports à l’administration américaine et au président Bill Clinton», ajoute le «Haaretz».
«Résultat, des actions politiques et diplomatiques d’importance stratégique ont été menées sur la base d’évaluations erronées de la situation», conclut le quotidien.
Selon la télévision, les informations en question, dont l’origine exacte n’a pas été précisée, auraient renforcé le camp des responsables militaires, qui estiment que le président Assad rejette l’option de la paix et se prépare à lancer une guerre contre Israël à la «première occasion».
Ces fausses informations auraient failli notamment déboucher sur un conflit armé en août 1996, lorsque l’armée syrienne a déplacé des unités de la région de Beyrouth vers le sud du Liban, en direction de la frontière israélienne.
Ces mouvements de troupes ont été interprétés comme le signe d’une offensive syrienne imminente et Israël a envisagé sérieusement de mobiliser les réservistes avant que l’alerte passe, a poursuivi la télévision, en indiquant qu’une enquête avait été ouverte sur ceux qui «sont à l’origine de la diffusion de ces faux renseignements».
Évoquant les mouvements de troupes syriennes en août 1996, M. Lévy a reconnu qu’il «y avait eu une certaine tension, mais qui a pu être surmontée après que des messages eurent été transmis par des canaux sûrs».
Le quotidien «Haaretz» a indiqué le 13 novembre que le médiateur américain pour le Proche-Orient Dennis Ross tentait de créer un «téléphone rouge» entre Israël et la Syrie permettant aux deux pays d’éviter des hostilités à la suite de malentendus. (AFP)


Israël a sous-estimé la volonté de la Syrie de parvenir à un arrangement pacifique sur la foi de fausses informations transmises à plusieurs gouvernements successifs, a indiqué mercredi la deuxième chaîne de télévision.Les gouvernements de Yitzhak Rabin (1992-1995), de Shimon Pérès (1995-1996) et de Benjamin Netanyahu auraient été «volontairement induits en erreur par...