Le PNL qualifie le plan de redressement de douteux

Réuni sous la présidence de M. Dory Chamoun, le conseil supérieur du PNL a fait paraître hier un communiqué dans lequel il a estimé que l’accord issu des réunions de Aïn el-Tiné et de Baabda «pose une série de questions beaucoup plus qu’il ne propose des solutions rassurantes».
Le PNL s’est ainsi dit étonné de ce que «les gens du Pouvoir soient convenus de reporter la concrétisation des points relatifs à la réforme et à la fusion des ministères jusqu’au mandat (présidentiel) prochain, alors que des échéances importantes pointent à l’horizon». Il a aussi déploré qu’aucune mention n’ait été faite du dossier du retour des déplacés et a affirmé redouter les implications d’une telle «omission».
De plus, le PNL a considéré que «l’aspect positif présumé des propositions de redressement est occulté par l’amplification de la corruption, de la dilapidation des fonds, de la mauvaise gestion des affaires publiques, du clientélisme ainsi que par l’échec des tentatives menées pour améliorer la perception des taxes».
Commentant la décision de l’Etat d’emprunter 2 milliards de dollars, le PNL a mis en garde contre un recours intensif à l’endettement «qui ne fera qu’accabler davantage la population et hypothéquera l’avenir du pays et des générations montantes».
Pour le parti de M. Chamoun, les points de l’accord ne représentent en définitive qu’«une reconnaissance par les gens du Pouvoir de leur échec à gérer les affaires du pays». «Ce dont ils se plaignent aujourd’hui, a précisé le communiqué, n’est que le résultat naturel de leur politique contre laquelle nous avons régulièrement mis en garde. La logique commande dans ce genre de situation qu’«ils» se retirent de la scène nationale et qu’ils cèdent la place à un nouveau Pouvoir qui sera pris en charge par des hommes nationalistes, compétents, dévoués, objectifs et pour qui l’intérêt national est au-dessus de toute autre considération».
Le PNL a par ailleurs mis l’accent sur la légitimité de la cause des enseignants et des professeurs de l’Université libanaise. Il a affirmé soutenir l’ordre de grève qu’ils ont lancé pour mercredi prochain, en signe d’appui à leurs revendications salariales et sociales.
Le Parti national libéral a critiqué le plan de redressement proposé par les trois pôles du Pouvoir, le qualifiant de «douteux» et d’«inquiétant».