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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Aoun : c'est la faillite de l'état qui conduit à une austérité de facto

Le général Michel Aoun a renouvelé ses critiques contre la gestion du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, qu’il n’a pas nommé mais qu’il a accusé d’avoir mené le pays à la faillite. Il a aussi tenu la Syrie pour responsable des difficultés financières du pays. Dans sa déclaration hebdomadaire sur Internet, le général Aoun a indiqué que l’austérité annoncée dans le cadre du plan d’assainissement des Finances publiques «n’est pas une de leurs qualités (en allusion aux dirigeants du pays), mais a été imposée par la faillite (de l’Etat) et l’incapacité d’emprunter de l’argent pour poursuivre le gaspillage et le vol».
L’ancien chef du gouvernement a considéré que le Pouvoir réagit à l’envers: «Il fallait commencer par adopter une politique d’austérité pour éviter la faillite». Jugeant «impossible» que le pays puisse se remettre sur pied avec le gouvernement en place, le général Aoun a déclaré: «Le responsable qui fait des administrations de l’Etat des dépendances de ses sociétés et de celles des forces d’occupation est un esclave de ses intérêts et de ceux de l’occupation. Nous ne pouvons que nous interroger sur la possibilité de sortir d’une boucherie alors que nous ne faisons que suivre le boucher. Comment pourrons-nous sortir de la crise économique et financière alors que celui qui prend les décisions a décidé de conduire l’Etat à sa faillite et de le liquider. La décision politique, économique et de sécurité dépend de l’occupation syrienne dont le but est de liquider le Liban».

Dialogue direct avec Ferzli

Par ailleurs, le général Michel Aoun et le vice-président de la Chambre sont intervenus quarante minutes durant, sur le thème de l’Indépendance, dans le cadre d’un programme diffusé en soirée en direct sur les ondes de Radio Monte-Carlo. Le programme en question avait pour thème: «L’indépendance du Liban: une fête ou un souvenir?».
Selon l’agence, le général Aoun a considéré qu’«il ne reste plus de l’Indépendance du Liban que le souvenir parce que le pays a perdu sa liberté de décision et sa souveraineté, que sa terre est occupée, que son unité nationale est menacée et que sa situation économique est au plus mal».
Après avoir considéré que le Liban est «victime d’une double occupation», le général Aoun a établi une nuance entre «l’occupation israélienne et syrienne», nuance qui révèle toutefois une contradiction dans ces propos. «Nous n’accusons pas la Syrie d’occuper le Liban mais la Syrie se comporte comme si elle le faisait. Sans compter que ses prisons regorgent à l’instar de ceux d’Israël de détenus libanais qui n’ont pas été jugés», a-t-il dit.
L’ancien chef du Cabinet militaire a critiqué les propos tenus par «les responsables syriens qui lient tout retrait du Liban à un repli préalable d’Israël des hauteurs du Golan». «Je ne comprends pas quel genre de lien existe entre les deux et qui fait que le Liban se transforme en un otage aux mains de Damas qui ne le lâchera pas tant que Tel-Aviv n’a pas lâché le Golan», a-t-il déclaré. Il s’est aussi interrogé sur les raisons pour lesquelles «la Syrie n’autorise pas la constitution d’une résistance armée dans le Golan, similaire à celle qui s’est formée au Liban-Sud».
A son tour, M. Ferzli a indiqué que c’est à partir de 1990 que le Liban a «cessé d’être une arène pour commencer à redevenir un Etat, préalablement à la récupération de son indépendance totale». «Ce retour, a ajouté M. Ferzli, s’opère progressivement et ne peut pas être réalisé du jour au lendemain». Pour lui, les cérémonies qui marquent la fête de l’Indépendance constituent «une occasion pour renouveler l’acte de foi dans un Liban souverain, libre et indépendant».
Selon l’agence, M. Ferzli a ensuite indiqué qu’«il n’aurait pas été possible, en l’absence d’une présence militaire organisée dans le pays, de mettre un terme aux combats intérieurs et à la destruction des institutions». Il a ajouté: «C’est parce qu’il est apparu que les forces multinationales étaient incapables d’accomplir cette mission et n’acceptaient pas de sacrifier leurs hommes dans ce but, que les forces syriennes sont intervenues pour prendre le relais».
Le vice-président de la Chambre a poursuivi en estimant que «le danger d’un coup israélien porté à la Syrie sur le territoire libanais est réel d’autant que le Liban constitue le talon d’Achille pour la Syrie: Israël peut s’en servir pour contourner Damas».
Le général Michel Aoun a renouvelé ses critiques contre la gestion du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, qu’il n’a pas nommé mais qu’il a accusé d’avoir mené le pays à la faillite. Il a aussi tenu la Syrie pour responsable des difficultés financières du pays. Dans sa déclaration hebdomadaire sur Internet, le général Aoun a indiqué que l’austérité annoncée...