La Maison-Blanche dément traiter Netanyahu comme Saddam Hussein

La Maison-Blanche a rejeté vendredi de récents propos du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui se plaignait d’être traité «comme Saddam Hussein» et de s’être vu refuser une rencontre avec le président Bill Clinton.
«Beaucoup en Israël ont interprété l’absence d’une rencontre comme un camouflet. Ce n’en est pas un», a déclaré un porte-parole de la présidence, P. J. Crowley.
M. Clinton espère toujours rencontrer M. Netanyahu au cours des quinze prochains jours et «nous essayons de combiner leurs calendriers», a-t-il ajouté.
Le président américain avait refusé de rencontrer M. Netanyahu lors de son voyage aux Etats-Unis au début du mois, en faisant valoir que son emploi du temps était trop chargé.
En représailles, le premier ministre israélien a annoncé mercredi qu’il suspendait les démarches pour rencontrer le président américain, estimant que son pays «tout entier» s’était senti «humilié» par la décision du président Clinton. Le même jour, selon le quotidien israélien Yediot Aharonot, le chef du gouvernement israélien avait affirmé à une délégation du Congrès juif mondial que les Américains le «traitaient comme Saddam Hussein».
Selon le porte-parole de M. Netanyahu, Shaï Bazak, il s’agissait là d’une boutade.
La semaine dernière, recevant longuement à la Maison- Blanche son prédécesseur travailliste Shimon Peres et Léa Rabin, veuve du chef du gouvernement Yitzhak Rabin assassiné en 1995, M. Clinton leur avait confié, selon la presse israélienne, sa méfiance envers M. Netanyahu, estimant que ce dernier portait atteinte par son intransigeance aux intérêts des Etats-Unis au Proche-Orient.
Le porte-parole de la Maison-Blanche a insisté vendredi sur le fait que les Etats-Unis ne rejetaient pas toute la responsabilité du blocage du processus de paix sur Israël. «Nous ne désignons personne du doigt», a dit M. Crowley. «Les deux parties doivent continuer leurs efforts pour redonner un élan au processus de paix», a-t-il ajouté.