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Actualités - CHRONOLOGIE

Les conditions de reprise du dialogue ne sont pas réunies constaté Védrine


«Aujourd’hui, notre sentiment est que l’écart entre les gestes que le gouvernement israélien envisage de faire et le minimum dont les Palestiniens ont besoin pour que le processus de paix demeure crédible paraît encore très grand»: tirant la conclusion des entretiens qu’il vient d’avoir ces jours-ci dans la région, le ministre français des Affaires étrangères a jugé que les conditions de relance «ne sont pas réunies», ainsi que l’a souligné son porte-parole, Anne Gazeau-Secret.
«Malheureusement, M. Védrine ne rentre pas convaincu que les conditions de relance du processus de paix soient réunies», a ajouté Mme Gazeau-Secret au lendemain du retour du ministre d’une tournée qui l’a mené en Israël, dans les territoires palestiniens et en Egypte.
M. Védrine va «rapidement» se mettre en contact avec ses homologues américain Madeleine Albright et luxembourgeois Jacques Poos, dont le pays préside actuellement l’Union européenne, pour faire le point de la situation, a encore dit le porte-parole.
A ce propos, elle a souligné qu’une «vraie convergence de vues est en train d’émerger» parmi les Quinze, tandis que les Etats-Unis restent «un acteur absolument indispensable» du processus de paix.
«La conviction de M. Védrine est qu’il ne faut en aucun cas se décourager. Il faut à tout prix poursuivre le dialogue», a souligné Mme Gazeau-Secret.
Pour la France, «une relance du processus, indispensable à l’établissement d’une solution équitable préservant les intérêts de part et d’autre, notamment sur le plan de la sécurité, devrait reposer sur le respect des engagements pris, d’un redéploiement significatif (de l’armée israélienne en Cisjordanie) et d’un arrêt des mesures unilatérales qui ne favorisent pas la recherche d’une solution et le retour de la confiance», a rappelé le porte-parole.
A un journaliste qui lui demandait si la relance du processus de paix pouvait se faire avec Benjamin Netanyahu, la porte-parole s’est contentée de dire que l’impression sur cette question était «contrastée».
Mme Gazeau-Secret a enfin implicitement confirmé que les Quinze n’avaient pas l’intention d’exercer des pressions économiques sur Israël pour l’amener à adopter une attitude plus positive. M. Védrine a en effet informé ses interlocuteurs israéliens que l’accord d’association UE-Israël, déjà signé, «allait être soumis à la ratification» des députés français début 1998, a dit le porte-parole.


«Aujourd’hui, notre sentiment est que l’écart entre les gestes que le gouvernement israélien envisage de faire et le minimum dont les Palestiniens ont besoin pour que le processus de paix demeure crédible paraît encore très grand»: tirant la conclusion des entretiens qu’il vient d’avoir ces jours-ci dans la région, le ministre français des Affaires étrangères a jugé...