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Actualités - CHRONOLOGIE

Les américains continuent d'acheminer des renforts dans le Golfe Washington cherche à provoquer une nouvelle crise, accuse Bagdad

Bagdad a accusé hier Washington de chercher à provoquer une crise en exigeant l’inspection de sites sensibles, alors que les experts en désarmement ont poursuivi leurs enquêtes sans entrave.
Les Etats-Unis continuaient à déployer des renforts militaires dans le Golfe où ils disposent de 23 bâtiments de guerre et de 27.000 militaires. En plus des appareils embarqués sur les porte-avions, quelque 300 avions américains sont stationnés sur des bases en Arabie Séoudite, au Koweit, et à Bahrein où une trentaine d’avions de combat américains son arrivés mardi.
Ce nouveau déploiement est intervenu alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU, divisé, n’arrivait pas à adopter des recommandations sur le travail des inspecteurs. En effet, les Américains soutiennent mordicus que Saddam Hussein continue de tromper l’ONU et que Bagdad a produit suffisamment de substance chimique mortelle de type, VX pour anéantir «tout ce qui vit sur terre», selon un rapport du secrétaire américain à la Défense William Cohen.
Les experts en désarmement de l’ONU ont achevé pour leur part une quatrième journée d’inspections sans entrave depuis leur retour vendredi dernier à Bagdad après trois semaines d’interruption.
Selon la commission de surveillance nationale, contrepartie irakienne de la Commission spéciale chargée du désarmement irakien (UNSCOM), «huit équipes d’inspecteurs ont inspecté 12 sites industriels, agricoles et pétroliers dans des endroits différents».
L’assistant spécial du directeur du bureau de l’UNSCOM à Bagdad, Alan Dacey, a confirmé que les inspections s’étaient déroulées sans encombre.
Entre-temps, les plus hautes instances dirigeantes en Irak ont appelé à une application rapide de l’accord conclu entre Bagdad et la Russie.
En vertu de cet accord, l’Irak avait accepté le retour des inspecteurs de l’UNSCOM, dont six Américains qu’il avait expulsés le 13 novembre.
Moscou s’est engagé à œuvrer pour le réaménagement de la composition de l’UNSCOM, dominée, selon Bagdad, par les Américains, et à accélérer le travail de cet organisme, le seul habilité à accorder un certificat permettant la levée de l’embargo pétrolier imposé à l’Irak en 1990, après son invasion du Koweit.
Washington avait brandi la menace d’utiliser son veto pour s’opposer à la levée des sanctions si l’Irak ne laisse pas les inspecteurs de l’UNSCOM accéder à tous ses sites militaires.
Le quotidien irakien «Al-Joumhouriya» a accusé Washington de chercher à «faire perpétuer la crise» en insistant sur l’inspection de «sites présidentiels».
Le secrétaire américain à la Défense William Cohen avait affirmé samedi que le président irakien avait «décidé que 63 sites étaient interdits d’accès» en Irak, ajoutant qu’ils «ne peuvent pas l’être».
Bagdad a affirmé que seuls trois de ces sites, qu’il a qualifiés de «symboles de la souveraineté nationale» de l’Irak, étaient interdits aux inspecteurs de l’ONU.
L’Irak avait fait valoir qu’il s’en tenait à un accord conclu en juin 1996 avec l’ancien chef de l’UNSCOM Rolf Ekeus au sujet des inspections des armes sur des sites dits «sensibles». Cet accord informel donne à Bagdad un temps raisonnable pour préparer l’accès à ces sites.
Ne parvenant toujours pas à adopter une position commune sur le travail de l’UNSCOM, le Conseil de Sécurité a de nouveau ajourné dans la nuit de lundi à mardi de 24 heures une réunion sur le sujet.
Les divergences, notamment entre les Etats-Unis et la Russie, portent entre autres sur d’éventuels changements de la composition et du fonctionnement de l’UNSCOM réclamés par la Russie
La France a souhaité que la question des sites dits «présidentiels» en Irak «puisse être résolue de manière pragmatique par des discussions directes entre l’Irak et le président de l’UNSCOM».
«Concrètement, nous appelons à ce qu’un accord, semblable à celui signé en juin 1996 par M. Rolf Ekeus puisse régler définitivement la question et permettre à l’UNSCOM de s’acquitter de son mandat et à l’Irak de respecter ses obligations», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Yves Doutriaux.
M. Butler, qui doit visiter Bagdad à la fin de la semaine prochaine, a affirmé qu’il craignait que l’Irak ne donne une interprétation très large de cet accord pour interdire l’accès de certains sites. Il a menacé de l’annuler. (AFP)



Bagdad a accusé hier Washington de chercher à provoquer une crise en exigeant l’inspection de sites sensibles, alors que les experts en désarmement ont poursuivi leurs enquêtes sans entrave.Les Etats-Unis continuaient à déployer des renforts militaires dans le Golfe où ils disposent de 23 bâtiments de guerre et de 27.000 militaires. En plus des appareils embarqués sur les...