Au fil des ans, cette lutte d’influence s’est traduite par un gonflement exagéré des effectifs de la MEA, notamment au niveau des employés administratifs. Selon diverses sources concordantes, entre 20 et 25 pour cent du personnel de la compagnie sont improductifs et n’ont été embauchés que pour des considérations purement clientélistes et politiciennes. Il en a résulté de très lourdes charges financières qui sont venues aggraver encore davantage les pertes subies par la compagnie, lesquelles pertes ont été accrues par la profonde crise qui a frappé ces dernières années la plupart des compagnies d’aviation internationales.
Du fait du cumul de ces différents facteurs, la MEA se retrouve aujourd’hui avec des pertes sèches qui pourraient atteindre d’ici la fin de l’année non moins de 43 millions de dollars. L’épisode de la Singapour Airlines constitue dans ce contexte la goutte qui a fait déborder le vase. Et le plus grave dans cette affaire est que c’est la Banque du Liban qui est appelée à redresser urgemment la situation financière de la compagnie en sa qualité de principal actionnaire de la MEA depuis 1996.
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