Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Les plans Berry et Hariri examinés aujourd'hui à Baabda


La commémoration du 54e anniversaire de l’indépendance n’a pas relégué au second plan de l’actualité le dossier économico-financier qui occupe les devants de la scène depuis plusieurs semaines. En marge des cérémonies marquant la fête nationale, une réunion doit grouper aujourd’hui au palais de Baabda les présidents Elias Hraoui, Nabih Berry et Rafic Hariri, pour faire le point des entretiens de la semaine écoulée sur les moyens de sortir le pays de la crise et redonner du tonus à une économie paralysée.
Mais aucun plan de redressement ne devrait être rendu public aujourd’hui comme cela avait été annoncé par certains médias hier. Après le défilé militaire de la place du Musée, les trois présidents (le mot troïka étant banni de notre lexique politique) se retrouveront à la table du chef de l’Etat et passeront au crible les différents documents de travail proposés par MM. Berry et Hariri dans le but de réduire les dépenses, dynamiser l’administration, résorber la dette publique et relancer l’économie. M. Hraoui devrait formuler ses remarques sur le plan en 17 points élaboré par M. Berry et sur le document préparé par le premier ministre.
De source bien informée, on indique que le président de la République, qui tient à jouer le rôle d’arbitre entre le gouvernement et le Parlement, n’est pas enclin à rendre public à partir de Baabda un éventuel accord sur les orientations économiques et financières pour la période à venir. De toute façon, le document final issu de la fusion des propositions de MM. Berry et Hariri n’est pas encore prêt. Il devrait être peaufiné lors d’une réunion lundi prochain des membres de la commission qui participent aux concertations entre MM. Berry et Hariri depuis le début de la semaine. Il s’agit notamment des ministres Fouad Siniora et Yassine Jaber, de M. Khalil Hraoui, président de la commission des Finances, et des députés Mohammed Abdel Hamid Beydoun et Anouar el-Khalil.
Après les deux rencontres élargies qui ont eu lieu cette semaine à la résidence de M. Berry à Aïn el-Tiné, le président du Parlement et le premier ministre ont eu hier soir un tête-à-tête d’une heure pour faire le point de la situation. Comme ce fut le cas lors des deux premières rencontres, aucun détail n’a filtré sur les résultats des entretiens d’hier. Les photographes n’ont même pas été invités à prendre des photos.
Dans les milieux des deux responsables, la discrétion était aussi de mise. Des rares informations qui ont filtré, on apprend que la synthèse des propositions avancées par MM. Berry et Hariri est axée sur la nécessité de limiter les dépenses à travers une série de mesures allant de la réduction du nombre des ministères et des représentations diplomatiques du Liban à l’étranger, en passant par la réactivation des organismes de contrôle. Le plan examiné prévoit aussi de réduire de 450 milliards de livres le budget de l’année prochaine. Le ministre d’Etat chargé des finances, M. Fouad Siniora, a d’ailleurs déclaré hier que l’un des principaux objectifs des concertations en cours actuellement est de réduire le déficit budgétaire d’une manière progressive les trois prochaines années. Lors d’une conférence prononcée à l’Université Haïgazian, M. Siniora a indiqué que si le déficit n’est pas contrôlé, le service de la dette publique interne va augmenter d’une façon constante. Le ministre a fait état d’«orientations nouvelles visant à renforcer la capacité de compétition de l’économie nationale».
La commémoration du 54e anniversaire de l’indépendance n’a pas relégué au second plan de l’actualité le dossier économico-financier qui occupe les devants de la scène depuis plusieurs semaines. En marge des cérémonies marquant la fête nationale, une réunion doit grouper aujourd’hui au palais de Baabda les présidents Elias Hraoui, Nabih Berry et Rafic Hariri, pour...