Des parents de Libanais détenus en Syrie ont lancé hier un appel aux autorités libanaises pour obtenir leur libération par Damas ou les faire traduire devant des tribunaux au Liban.
Dans un «message de solidarité avec les détenus en Syrie» publié dans la presse, les signataires demandent «aux autorités d’établir une liste des personnes détenues, de leurs lieux de détention, d’œuvrer à la libération des innocents et de récupérer les autres afin de les juger devant les tribunaux libanais».
Dans un rapport du 9 octobre, Amnesty International a estimé à environ 200 le nombre de Libanais détenus en Syrie ou dans des centres de détention syriens au Liban, «certains depuis plusieurs années, sans jugement».
Le président Elias Hraoui «a reconnu le 24 novembre 1996 que des Libanais étaient détenus en Syrie», rappelle le message.
Le texte cite aussi une déclaration du ministre de la Justice Bahige Tabbara du 25 octobre dernier admettant la détention de Libanais en Syrie pour des «impératifs syriens de sécurité».
En octobre, les parents de détenus avaient constitué un comité de liaison avec les organisations des droits de l’Homme, notamment Amnesty, et les gouvernements concernés par ce dossier.
Selon Amnesty, les détenus sont surtout d’anciens membres des Forces libanaises (FL) dissoutes accusés de collaboration avec Israël, des partisans du général Michel Aoun, et des membres libanais de la branche irakienne du parti Baas on de libanais pro-palestiniens.
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