L'Association des banques désigne son nouveau conseil d'administration

«La contribution du secteur bancaire au PIB a été en 1996
de 4,76%», souligne le président sortant François Bassile
Comme prévu, M. Farid Raphaël a été désigné samedi, d’office, président de l’Association des banques, en remplacement de M. François Bassile, dont le mandat est venu à expiration. Tous les autres membres du conseil d’administration ont également été élus d’office, une seule liste consensuelle ayant été présentée en accord avec le président sortant et les principaux pôles d’influence du secteur bancaire.
C’est samedi matin que s’est tenue l’assemblée générale en vue d’élire les douze membres du nouveau conseil d’administration pour une période de deux ans. L’assemblée s’est tenue en présence des représentants de 59 banques sur les 81 inscrites à l’Association. Le nombre de candidats étant égal au nombre de postes à pourvoir, les douze membres de la liste consensuelle ont été élus d’office. Il s’agit de MM. Farid Raphaël, Joseph Torbey, Maurice Sehnaoui, Henri Tyan, Tony Choueiri, Ghassan Assaf, Naaman Azhari, Hicham Bsat, Tanal Sabah, Mario Saradar, Abdel Razzak Achour, et Moustapha Raziane.
Les nouveaux membres du conseil d’administration ont aussitôt tenu une réunion au cours de laquelle ils ont désigné le bureau du conseil d’administration. Les charges ont été réparties comme suit: président, M. Farid Raphaël, vice-président, M. Hicham Bsat, secrétaire général, M. Joseph Torbey, trésorier, M. Tanal Sabah.
Au début de l’assemblée générale, le président sortant, M. François Bassile, a prononcé un discours dans lequel il a évoqué la conjoncture économique présente dans le pays ainsi que l’action menée par l’équipe sortante.
«L’activité économique dans le pays a été marquée par un certain ralentissement ces deux dernières années, comme le démontrent les estimations du PIB, a notamment déclaré M. Bassile. Les chiffres disponibles mettent en relief un recul du taux de croissance par rapport aux années précédentes. Nul n’ignore que les causes profondes de la stagnation résident dans la poursuite du déficit budgétaire et dans le cumul de la dette publique. Je ne vois pas poindre à l’horizon dans un tel contexte un projet de réforme administrative susceptible d’apporter une solution sérieuse et solide» (à la crise).
M. Bassile a souligné par ailleurs que durant les deux dernières années, le secteur bancaire a déployé d’intenses efforts afin de «continuer, sur le plan interne, à financer l’économie nationale, et accroître, sur le plan externe, sa crédibilité de manière à améliorer ses rapports avec les marchés financiers internationaux».

L’apport du secteur
bancaire

M. Bassile a, d’autre part, souligné qu’en 1996, la contribution directe du secteur bancaire au PIB a été de 4,76 pour cent, alors que sa part au niveau de la population active a été de 1,6 pour cent. «En d’autres termes, la productivité du secteur bancaire a été trois fois plus importante que la moyenne nationale globale, a indiqué M. Bassile. Il ressort, en outre, des données statistiques que les banques ont assuré entre septembre 1996 et septembre 1997 un financement supplémentaire au secteur public estimé à 3051 milliards de livres libanaises, soit autant que les recettes de l’Etat durant une année entière».
M. Bassile a souligné, par ailleurs, qu’au cours des deux dernières années, les établissements bancaires ont entrepris de réhabiliter leur infrastructure et d’ouvrir de nouvelles branches, tout en recrutant de nouveaux cadres qualifiés. En conclusion, il a évoqué l’apport de l’Association des banques sur le plan de la réforme de la législation en rapport avec les activités financières et bancaires.