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Actualités - CHRONOLOGIE

Le mystère de l'eau sur Mars peut-être enfin éclairci

Une variante de l’effet de serre pourrait expliquer la disparition à la surface de Mars des immenses quantités d’eau qui en ont très vraisemblablement dessiné le paysage accidenté, affirment deux climatologues dans une étude de l’hebdomadaire «Science».
Comme l’ont encore récemment confirmé les photos prises par les sondes Mars Pathfinder et Mars Global Surveyor, le relief de la «planète rouge» a été découpé, il y a environ 3,8 milliards d’années, par des flots torrentiels dont il ne subsiste plus aujourd’hui la moindre goutte.
En dépit de nombreuses études, les scientifiques s’interrogent toujours sur les variations climatiques qui auraient pu, à l’époque, permettre la présence d’eau sur une planète dont les températures ont aujourd’hui plongé sous le niveau nécessaire à sa présence sous forme liquide, indispensable à toute forme de vie.
Dans leurs études, le Français François Forget, de l’université de Jussieu à Paris, et son collègue américain Raymond Pierrehumbert, de l’université de Chicago (Illinois), suggèrent que la présence, dans l’atmosphère de la toute jeune Mars, d’épais nuages de dioxyde de carbone (CO2) aurait permis d’y maintenir des températures assez hospitalières pour l’eau.
Le mécanisme qu’ils décrivent ressemble un peu à celui de l’effet de serre qui provoque aujourd’hui un réchauffement de notre planète. «Ces nuages de dioxyde de carbone agissent comme un miroir et, bien que peu de lumière du soleil les traverse et frappe la surface de la planète, le peu qui y parvient est converti en chaleur que ces nuages renvoient ensuite vers la surface», a expliqué M. Pierrehumbert.

Bonne nouvelle

«Ce mécanisme produit assez de chaleur pour réchauffer la planète à un point où elle est susceptible d’accueillir de l’eau», ajoute-t-il.
Même s’ils reconnaissent manquer de données pour conforter définitivement leur scénario, les auteurs de l’étude indiquent que leur hypothèse climatique pourrait permettre d’étendre largement la zone habitable des systèmes solaires différents du nôtre.
Jusque-là, les astronomes estimaient que seules les planètes situées dans un rayon de 204 millions de kilomètres — soit 1,37 fois la distance Soleil-Terre — de leur astre lumineux étaient suffisamment chaudes pour abriter de l’eau, et donc la vie. Si ces planètes sont enveloppées comme Mars dans des nuages de gaz carbonique, elles pourraient ainsi receler de l’eau jusqu’à une distance maximale de 357 millions de kilomètres de leur soleil, affirment les auteurs de l’étude. (AFP)
Une variante de l’effet de serre pourrait expliquer la disparition à la surface de Mars des immenses quantités d’eau qui en ont très vraisemblablement dessiné le paysage accidenté, affirment deux climatologues dans une étude de l’hebdomadaire «Science».Comme l’ont encore récemment confirmé les photos prises par les sondes Mars Pathfinder et Mars Global Surveyor, le...