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Actualités - CHRONOLOGIE

Menaces sur l'adoption en décembre d'une nouvelle structure militaire de l'OTAN


La France, troisième point noir dans cette réforme, s’est mise hors jeu début octobre en indiquant que le peu de progrès enregistré sur l’attribution à un Européen du commandement sud de l’Alliance, refusée par Washington, ne lui permettait pas de rejoindre fin 1997 la structure militaire.
Reste le conflit sur Gibraltar, qui s’est considérablement durci, et la répartition d’états-majors sous-régionaux entre la Turquie, la Grèce et l’Italie, qui semble moins bloquée. Une nouvelle structure militaire, en chantier depuis plusieurs années, doit être approuvée le 2 décembre par les ministres de la Défense de l’OTAN.
«Le problème, c’est qu’il y a deux problèmes», résument des diplomates, en évoquant la plus grande facilité pour les alliés de défendre leur position dès lors que d’autres sujets restent non résolus et ne risquent pas de les mettre en position d’unique responsable en cas d’échec.
Le choix de l’Espagne de participer au commandement intégré de l’OTAN a relancé une demande de la Grande-Bretagne de levée des restrictions aériennes et maritimes pesant sur Gibraltar depuis les années 60.
Colonie britannique depuis 1713, Gibraltar, dont l’Espagne et la Grande-Bretagne se disputent la souveraineté, compte 30.000 habitants et s’étend sur 6 kilomètres carrés à la pointe sud de la péninsule ibérique.
Madrid, qui estime que l’aéroport militaire sur cette enclave a été construit «illégalement« en 1938 sur un terrain lui appartenant, a interdit le survol de l’espace aérien espagnol pour les avions décollant ou atterrissant à Gibraltar, les obligeant à des procédures d’approche délicates.
Pour l’Espagne, le différend avec la Grande-Bretagne doit être résolu de manière bilatérale sans «polluer» la réforme au sein de l’Alliance.
Londres utilise la future participation espagnole à la structure militaire «comme un levier» pour affirmer sa souveraineté sur Gibraltar, tout en «faisant abstraction de l’usurpation du territoire espagnol» ayant servi à la construction de cet aéroport, s’insurge-t-on à Madrid.

Point noir

Pour la Grande-Bretagne, qui a distribué aux autres membres de l’OTAN un argumentaire détaillé sur sa position et qui n’hésite pas à prendre la parole à ce sujet au sein du Conseil de l’Organisation, la «discrimination» imposée par Madrid à son encontre «est inacceptable entre alliés».
«Elle est un frein à l’efficacité militaire de l’Alliance, est incompatible avec les règles d’une Alliance et représente un très mauvais exemple pour les nouveaux membres», soulignent les Britanniques.
A moins de trois semaines de la réunion à Bruxelles des ministres de la Défense de l’OTAN, les deux parties, sous pression des Etats-Unis, sont convenues de plusieurs rencontres bilatérales pour résoudre leur différend. Des diplomates doutent d’un résultat probant sur une période aussi courte.
L’autre «point noir», concernant l’implantation de QG sous-régionaux dans le sud-est de l’Europe n’est toujours pas résolu, même si des signes optimistes semblent indiquer qu’une solution peut être trouvée. Ankara demande toujours l’installation d’un seul de ces QG dans cette région, contre l’avis d’Athènes et de Rome, qui proposent trois états-majors, un dans chaque pays, selon des diplomates.
Depuis septembre, la Turquie accepte de discuter de cette perspective à condition d’obtenir un maximum de garanties pour éviter la nationalisation des QG, source de conflits potentiels.
La Grèce a accepté que les futurs QG sous-régionaux soient composés à 50% de militaires issus d’autres nationalités, et un accord est intervenu entre alliés pour leur dénier toute compétence géographique précise, ouvrant la voie à un accord global. Si Ankara l’accepte. (AFP)
Les problèmes de Gibraltar, qui met aux prises Britanniques et Espagnols, et de l’implantation de QG de l’OTAN dans le sud-est de l’Europe, opposant Turcs, Grecs et Italiens, menacent l’approbation en décembre d’une nouvelle structure militaire, selon des diplomates.
La France, troisième point noir dans cette réforme, s’est mise hors jeu début octobre en indiquant que le peu de progrès enregistré sur l’attribution à un Européen du commandement sud de l’Alliance, refusée par Washington, ne lui permettait pas de rejoindre fin 1997 la structure militaire.Reste le conflit sur Gibraltar, qui s’est considérablement durci, et la...