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Actualités - CHRONOLOGIE

Djibouti à l'assaut du marché éthiopien

Djibouti s’est lancé à l’assaut du marché éthiopien, espérant retrouver la position dominante qu’il occupait il y a plus de vingt ans et sortir de sa léthargie économique.
Pour leur première participation à la foire internationale d’Addis-Abeba, la troisième édition qui se tient jusqu’au 15 novembre, 25 sociétés djiboutiennes sont présentes et constituent la plus grande participation étrangère.
Cette délégation, conduite par les ministres du Commerce, Rifki Abdelkader, et des Transports, Saleh Omar Hildid, compte une soixantaine de membres, représentant les divers secteurs d’activité à Djibouti: transports, télécommunications, activités maritimes et portuaires, banques, etc.
90% du trafic vers l’Ethiopie transitaient par Djibouti avant la chute de l’empereur Haïle Selassié en 1975. Le pourcentage était tombé à 5% sous le régime du colonel Mengistu Haïle Mariam (1975-1991) au profit du port erythréen d’Assab.
L’indépendance de l’Erythrée qui a privé l’Ethiopie d’une façade maritime, l’instauration d’une économie de marché et l’ouverture aux investissements étrangers ont relancé les espoirs des Djiboutiens frappés par la crise économique et engagés dans un Programme d’ajustement structurel (PAS) négocié avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
Au cours des derniers mois, explique un transitaire, la part djiboutienne est remontée de moins de 10% à 25%. Le volume sera encore en augmentation avec le transit pour la première fois dans le port de Djibouti d’aide humanitaire à destination l’Ethiopie: 36.000 tonnes de blé du Programme alimentaire mondial (PAM) en cours de déchargement et 35.000 tonnes supplémentaires en provenance de l’Union européenne attendues la semaine prochaine.
A force de conférences, vidéo et contacts, les Djiboutiens s’efforcent de faire passer deux messages: Djibouti est la porte de l’Ethiopie (Djibouti, Gateway to Ethiopia), et le «corridor» djiboutien est la meilleure et la moins chère voie de transport vers Addis-Abeba.
Présentant au cours d’une conférence les avantages du corridor constitué de la voie de chemin de fer Djibouti-Addis-Abeba (781 km) et deux routes, le ministre djiboutien du Commerce l’a qualifié de «cordon ombilical».
La voie de chemin de fer est en phase de réhabilitation d’urgence et d’amélioration dans les prochains mois, a-t-il indiqué. Quatre locomotives en provenance du Portugal, voie étroite oblige, vont bientôt être livrées.
Toutefois, indique-t-on chez les bailleurs de fonds où le dossier est à l’étude, il faudrait 100 millions de dollars pour lui redonner toute son efficacité et 300 millions de dollars pour la moderniser.
Tout n’est cependant pas rose dans le développement des échanges entre les deux pays. Si Rifki Abdelkader reconnaît que «les choses vont dans le bon sens», il note aussi que «certains n’ont pas su faire fructifier les efforts». (AFP)
Djibouti s’est lancé à l’assaut du marché éthiopien, espérant retrouver la position dominante qu’il occupait il y a plus de vingt ans et sortir de sa léthargie économique.Pour leur première participation à la foire internationale d’Addis-Abeba, la troisième édition qui se tient jusqu’au 15 novembre, 25 sociétés djiboutiennes sont présentes et constituent la plus...