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Actualités - CHRONOLOGIE

Les banquiers se bousculent pour prêter à Qatar

Qatar multiplie les projets pour devenir le premier exportateur de gaz au monde et les banquiers se bousculent pour prêter à ce petit Etat du Golfe, sur garantie de sa richesse gazière.
«Qatar attire beaucoup les investisseurs à cause de ses énormes réserves gazières», les troisièmes au monde après celle de la Russie et de l’Iran, indique le responsable d’une grande banque arabe active dans le pays.
Selon lui, les banques «se font la compétition» pour prêter à Qatar qui veut élargir se base industrielle en mettant à profit ses ressources d’énergie bon marché.
Qatar compte promouvoir à la Conférence économique pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, qui s’ouvre dimanche à Doha, 25 projets industriels nécessitant des investissements totalisant deux milliards de dollars.
Ces projets seront tous offerts à la participation des investisseurs étrangers, et neuf d’entre eux seront tournés vers l’exportation: une fonderie d’aluminium de 1,3 md USD, une usine de pneus de 200 millions de dollars et sept entreprises chimiques et pétrochimiques d’un coût variant entre 120 et 34 millions de dollars.
Les seize autres projets, d’un coût variant entre 24 et 4 millions de dollars visent le marché local et régional. Parmi ces entreprises figurent une usine de tuyaux en cuivre, une usine de câbles en cuivre et une cimenterie spécialisée.
«Ces projets sont bons du point de vue économique, ils seront compétitifs puisque matière première et énergie seront bon marché», explique le banquier.
Banquiers et diplomates affirment que Qatar se prépare à lancer un emprunt obligataire international d’une valeur comprise entre 300 et 500 millions de dollars pour financer sa participation à ses projets.
«Leurs projets sont nombreux, ils auront besoin de recourir aussi bien aux banques qu’aux marchés des capitaux», a déclaré le banquier.
Pour rassurer ses bailleurs de fonds, Qatar entend choisir ses partenaires industriels parmi les compagnies «bien vues dans le monde des finances», indique de son côté un économiste basé à Doha.
D’après lui, Qatar prévoit d’associer la compagnie française Péchiney comme partenaire dans la fonderie d’aluminium car «la présence de compagnies d’envergure mondiale est vitale pour obtenir de bons financements».
Les banquiers ne manquent pas de rappeler à cet égard comment la compagnie américaine de liquéfaction de gaz naturel Ras Laffan (Rasgas) a pu lever 1,2 milliard de dollars sur le marché obligataire international à un taux favorable, notamment grâce à l’implication de la firme américaine Mobil.
L’agence de notation financière américaine Moody’s avait accordé à Qatar une note de Baa2, neuvième note sur une échelle de 19, «reflétant le potentiel économique des réserves de gaz du pays, ainsi que les risques associés à l’endettement» du pays, dû à l’exécution des projets gaziers.
Mais Rasgas avait obtenu une note de A3, dépassant de deux crans celle du Qatar, en raison de la participation dans ce projet de Mobil (Aa2) et de l’importance du principal client, la Corée du Sud (A1).
La dette extérieure du Qatar était estimée en 1996 à 10 mds USD, équivalant à 125% du PIB. Mais près de la moitié de ce montant est dû au financement des projets gaziers qui doivent faire du pays le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié dans 10 ans. Le titre est actuellement détenu par l’Indonésie.
«Qatar est incontestablement le numéro un dans le Golfe en ce qui concerne le financement des projets», affirmait récemment l’hebdomadaire londonien Middle East Economic Digest (MEED), dans un article intitulé: «Dépensons et dépensons encore, si le prix est bon». (AFP)
Qatar multiplie les projets pour devenir le premier exportateur de gaz au monde et les banquiers se bousculent pour prêter à ce petit Etat du Golfe, sur garantie de sa richesse gazière.«Qatar attire beaucoup les investisseurs à cause de ses énormes réserves gazières», les troisièmes au monde après celle de la Russie et de l’Iran, indique le responsable d’une grande...