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Actualités - CHRONOLOGIE

Clinton maintient son intransigeance et Saddam Hussein se dit prêt à la confrontation Le ton monte entre Bagdad et Washington (photo)


Le président irakien Saddam Hussein s’est dit prêt hier à aller jusqu’à la confrontation avec les Etats-Unis, alors que le président américain Bill Clinton appelait le Conseil de Sécurité à faire preuve de fermeté lors de sa réunion aujourd’hui sur la crise entre l’Irak et l’ONU. Le président irakien a affirmé que son pays se trouvait devant le choix d’une «vie honorable ou d’une confrontation». Pour sa part, le président américain a affirmé qu’il attendait des Nations Unies une action «sans ambiguïté» (VOIR AUSSI P. 7).
«Le peuple irakien et sa direction ont trop supporté» de souffrances, a affirmé le chef de l’Etat irakien au cours d’une réunion des instances dirigeantes du pays, consacrée à l’examen de la crise née de la décision, le 29 octobre, de Bagdad d’interdire l’accès de ses sites militaires aux inspecteurs américains de la Commission spéciale de l’ONU (UNSCOM) chargée du désarmement irakien.
«Ou bien on se sacrifie ou bien on est réduit à l’esclavage», a-t-il ajouté, sans fermer totalement la porte à une solution diplomatique de la crise. «Toute partie qui pourrait nous proposer une solution de rechange, précise, claire et concrète serait la bienvenue», a-t-il dit, tenant à souligner que la décision de l’Irak n’était pas «une attaque contre l’Amérique».
Pour sa part, le président Clinton a demandé au Conseil de Sécurité «une action très ferme et sans ambiguïté» contre l’Irak. S’exprimant dans une interview télévisée diffusée hier, il a averti que les Etats-Unis «ne toléreront pas» une attaque irakienne contre l’avion de reconnaissance américain U-2, qui doit reprendre lundi ses missions pour le compte de l’ONU.
Le conseiller du président Clinton pour la Sécurité nationale, Sandy Berger, a catégoriquement rejeté les demandes irakiennes d’une modification de la composition de l’UNSCOM et d’une suspension des vols de l’U-2.
«Non», a répondu M. Berger, auquel on demandait, lors d’une interview sur CNN, si de telles demandes étaient «acceptables». «Saddam Hussein ne peut pas décider qui sont les inspecteurs» de l’ONU et «c’est à M. Butler (...) de diriger ces équipes» d’inspecteurs et de dire qui en fait partie, a-t-il dit. Le diplomate australien Richard Butler est le chef de l’UNSCOM.

Tarek Aziz aujourd’hui
à New York

Le leader de la majorité républicaine au Sénat américain, Trent Lott, a appelé la France et la Russie, opposées à une action militaire contre l’Irak, à soutenir les Etats-Unis au Conseil de Sécurité. «L’ONU doit être à nos côtés, même la Russie et la France», a-t-il déclaré.
Le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz, chargé de plaider la cause de son pays auprès du Conseil de Sécurité, est attendu aujourd’hui à New York. M. Aziz a quitté dimanche la capitale jordanienne, où il était arrivé par la route, pour une escale d’une nuit à Paris.
L’Irak a démenti dimanche soir les propos du chef de l’UNSCOM, selon lesquels il était capable de produire des armes chimiques en l’espace de quelques jours. «Richard Butler n’est pas précis en proférant ses propos, parce qu’il sait que l’UNSCOM a détruit tout ce qui, directement ou indirectement, avait partie liée à ce domaine», a déclaré un porte-parole officiel irakien.
M. Butler avait affirmé vendredi que l’Irak pourrait profiter de l’arrêt des inspections, le 30 octobre, pour produire «en quelques jours» des armes chimiques, propos déjà qualifiés de «ridicules» par Bagdad.
Bagdad a, d’autre part, réclamé hier la formation, sous le parrainage de la Ligue arabe, de commissions pour s’informer de la situation en Irak. «Cela permettra de réfuter les affirmations américaines selon lesquelles l’Irak détient toujours des armes de destruction massive et continue à faire planer une menace pour certains pays arabes du Golfe», selon l’ambassadeur de ce pays auprès de l’organisation panarabe.
Mais le Conseil des ministres de Koweit a estimé dimanche que «l’Irak doit se soumettre totalement aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU s’il veut réintégrer la communauté internationale».

Le président irakien Saddam Hussein s’est dit prêt hier à aller jusqu’à la confrontation avec les Etats-Unis, alors que le président américain Bill Clinton appelait le Conseil de Sécurité à faire preuve de fermeté lors de sa réunion aujourd’hui sur la crise entre l’Irak et l’ONU. Le président irakien a affirmé que son pays se trouvait devant le choix d’une...