Hariri a rencontré hier Hashimoto Tokyo promet une aide économique accrue au Liban(photo)

Le chef du gouvernement japonais, M. Ryutaro Hashimoto et son homologue libanais, M. Rafic Hariri, ont convenu de l’envoi d’une mission gouvernementale nipponne au Liban à la fin du mois en cours pour examiner de nouveaux projets d’aide japonaise.

M. Hashimoto a promis une aide économique accrue de son pays au Liban, lors d’un entretien hier à Tokyo avec M. Hariri, ont afffirmé des sources proches du gouvernement japonais. Lors de l’entretien, le premier ministre nippon a déclaré que son pays soutenait la réforme économique libanaise et était prêt à fournir une nouvelle aide financière, à cet effet, sous forme de prêts bonifiés et d’assistance technique.
Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a qualifié son entretien avec son homologue japonais, M. Ryutaro Hashimoto, de «bon et d’amical» affirmant qu’il a manifesté un intérêt certain quant à une coopération économique avec le Liban.
Il a affirmé que «les Japonais sont au courant de ce qui se passe dans la région du Proche-Orient et sont parfaitement conscients des difficultés qui entravent le processus de paix. Ils sont persuadés que les Arabes sont prêts pour la paix et qu’il est désormais nécessaire que le processus avance», a-t-il dit.
M. Hariri a tenu ces propos à l’issue d’un entretien de 45 minutes avec son homologue japonais, au troisième jour de la visite officielle qu’il effectue au Japon et qui sera couronnée, aujourd’hui, par une rencontre avec l’empereur du Japon Akihito.
L’entretien des premiers ministres libanais et japonais a eu lieu au siège de la présidence du Conseil en présence, du côté libanais, des ministres Chaouki Fakhoury et Fouad Siniora ainsi que de l’ambassadeur du Liban au Japon, M. Samir Chamma et du secrétaire général de la présidence du Conseil, M. Hicham Chaar. Etaient présents à cet entretien du côté japonais, le directeur du département du Proche-Orient au ministère japonais des Affaires étrangères ainsi que plusieurs collaborateurs de M. Hashimito.
M. Hariri a déclaré que le Liban souhaite obtenir du Japon de nouveaux prêts pour le financement de projets d’infrastructure d’un montant de 350 millions de dollars avant d’annoncer qu’une délégation japonaise se rendra à Beyrouth avant la fin du mois en cours pour étudier la faisabilité des projets en prévision de leur approbation.
Il a souligné avoir présenté à la partie japonaise une série de projets parmi lesquels figurent des projets relatifs aux barrages de Bisri et Chabrouh. Selon le chef du gouvernement, les prêts bonifiés consentis habituellement par le Japon s’échelonnent sur trente ans avec un taux d’intérêt de moins d’un pour cent.
Le Liban a déjà obtenu du Japon un prêt de 110 millions de dollars destinés au financement de projets concernant l’assainissement des eaux. Ce prêt devrait être voté par le Parlement avant la fin du mois de décembre. Le cas échéant, le Japon révisera sa position conformément à la législation en vigueur dans le pays.
M. Hariri a affirmé avoir demandé aux responsables japonais d’encourager les investissements dans le secteur touristique. «Le Liban a besoin d’investissements étrangers et la solution serait dans l’amélioration du taux de la croissance économique et la participation des capitaux à l’exécution des projets de reconstruction dans le pays», a-t-il dit.
Et d’ajouter que: «Le Liban a obtenu un financement de l’ordre de 400 millions de dollars de la part de la Banque mondiale et souhaite obtenir la somme d’un milliard à la fin de cette année. Il a estimé que cette démarche est le signe d’une confiance retrouvée dans l’économie du Liban».
Outre M. Hashimoto, M. Hariri et la délégation officielle qui l’accompagne ont rencontré hier des délégations de l’Agence nipponne de coopération internationale, de l’OECF, ainsi qu’une délégation de l’Association parlementaire libano-japonaise parmi laquelle se trouvaient des hommes d’affaires et des représentants de grandes sociétés telles Toyota, Sanyo, Suzuki et Mitsubishi.
De son côté, le ministre de l’Agriculture, M. Chaouki Fakhouri a estimé que la journée de travail d’hier a été marquée par la rencontre avec des hommes d’affaires et des directeurs de firmes industrielles qui disposent de capitaux d’un montant de 400 milliards de dollars qu’ils placent sur les marchés internationaux.
Il a affirmé par ailleurs que les Japonais ont apprécié la législation fiscale en vigueur au Liban. La taxe forfaitaire au Liban est de 10% alors que celle payée au Japon et dans d’autres pays atteint les 60%.