Conservateur du patrimoine aux archives du ministère des Affaires étrangères à Paris, Pierre Fournié a donné hier, à la salle Georges Schéhadé, une conférence accompagnée d’une projection de diapositives sur le thème «La vie au Liban durant le Mandat». Pierre Fournié est l’auteur de «La France et le Proche-Orient, 1916-1946». Un ouvrage — son premier — paru en décembre 96 aux Editions Casterman. 5.000 exemplaires vendus, en France et au Liban.
«Je m’occupe depuis plusieurs années des archives photographiques», précise Pierre Fournié. «Mon ouvrage est écrit en partie à partir d’archives récupérées dans les locaux du Haut Commissariat, à Clemenceau. C’est en effet à la suite de cette trouvaille que j’ai pu mettre sur rails «La France et le Proche-Orient, 1916-1946». Toutefois, souligne-t-il, ce livre, richement illustré, s’appuie avant tout sur des archives photographiques françaises».
Il ne s’agit donc pas de Beyrouth à l’époque des Français mais plutôt de comment les Français ont photographié Beyrouth, mais aussi la Syrie, la Palestine...
Restitution...
«Le siège du Haut Commissariat se trouvant à Beyrouth, c’est de là que partait toute la politique «levantine» de la France», poursuit Fournié. «D’où l’importance de cette ville. Le Levant a d’ailleurs véritablement fasciné les Français; la preuve en est ces dizaines de milliers de photographies qui nous sont restées et dont une petite partie seulement a été exploitée». Et d’ajouter: «Nous connaissons mal ces archives «officielles», c’est pourquoi le but de ce livre était en quelque sorte de promouvoir ce patrimoine photographique. Et à partir de cette restitution, d’évoquer l’amitié franco-libanaise...»
L’ancienne ambassade de France à Clemenceau, le Quai d’Orsay, Nantes , où a été rapatriée une partie des archives, le Musée d’Histoire Contemporaine... Pierre Fournié entreprend de longues recherches.
Au «Beirut Hall» hier, il a illustré l’évolution de la ville de Beyrouth à l’époque du Mandat, en insistant sur l’urbanisme, l’architecture, mais aussi sur les modes de vie (la façon dont les Français ont «vécu» Beyrouth) et bien sûr la politique (Beyrouth, capitale politique).
Une évolution perçue de manière très rigoureuse, mais aussi très affective, à partir d’images.
«Ces clichés montrent également les méfaits de cette évolution», note Fournié, «car déjà à cette époque-là les gens se plaignaient d’une urbanisation galopante et mal maîtrisée».
Qui sont les auteurs de ces photos?
«Quelques militaires», répond l’archiviste, «mais surtout des ingénieurs qui ont procédé à l’agrandissement du port de Beyrouth, à la construction de l’aéroport (Bir Hassan), au percement des grandes artères, autour du quartier de l’Etoile...»
A l’issue de sa conférence, Pierre Fournié a signé son ouvrage au stand de la librairie Le Point.
Des projets immédiats? «Oui: faire traduire mon livre en arabe», dit-il. «C’est aussi pour cela que je suis à Beyrouth aujourd’hui»...
Natacha SIKIAS
«Je m’occupe depuis plusieurs années des archives photographiques», précise Pierre Fournié. «Mon ouvrage est écrit en partie à partir d’archives récupérées dans les locaux du Haut Commissariat, à Clemenceau. C’est en effet à la suite de cette trouvaille que j’ai pu mettre sur rails «La France et le Proche-Orient, 1916-1946». Toutefois, souligne-t-il, ce livre, richement illustré, s’appuie avant tout sur des archives photographiques françaises».
Il ne s’agit donc pas de Beyrouth à l’époque des Français mais plutôt de comment les Français ont photographié Beyrouth, mais aussi la Syrie, la Palestine...
Restitution...
«Le siège du Haut Commissariat se trouvant à Beyrouth, c’est de là que partait toute la politique «levantine» de la France», poursuit Fournié. «D’où l’importance de cette ville. Le Levant a d’ailleurs véritablement fasciné les Français; la preuve en est ces dizaines de milliers de photographies qui nous sont restées et dont une petite partie seulement a été exploitée». Et d’ajouter: «Nous connaissons mal ces archives «officielles», c’est pourquoi le but de ce livre était en quelque sorte de promouvoir ce patrimoine photographique. Et à partir de cette restitution, d’évoquer l’amitié franco-libanaise...»
L’ancienne ambassade de France à Clemenceau, le Quai d’Orsay, Nantes , où a été rapatriée une partie des archives, le Musée d’Histoire Contemporaine... Pierre Fournié entreprend de longues recherches.
Au «Beirut Hall» hier, il a illustré l’évolution de la ville de Beyrouth à l’époque du Mandat, en insistant sur l’urbanisme, l’architecture, mais aussi sur les modes de vie (la façon dont les Français ont «vécu» Beyrouth) et bien sûr la politique (Beyrouth, capitale politique).
Une évolution perçue de manière très rigoureuse, mais aussi très affective, à partir d’images.
«Ces clichés montrent également les méfaits de cette évolution», note Fournié, «car déjà à cette époque-là les gens se plaignaient d’une urbanisation galopante et mal maîtrisée».
Qui sont les auteurs de ces photos?
«Quelques militaires», répond l’archiviste, «mais surtout des ingénieurs qui ont procédé à l’agrandissement du port de Beyrouth, à la construction de l’aéroport (Bir Hassan), au percement des grandes artères, autour du quartier de l’Etoile...»
A l’issue de sa conférence, Pierre Fournié a signé son ouvrage au stand de la librairie Le Point.
Des projets immédiats? «Oui: faire traduire mon livre en arabe», dit-il. «C’est aussi pour cela que je suis à Beyrouth aujourd’hui»...
Natacha SIKIAS
Conservateur du patrimoine aux archives du ministère des Affaires étrangères à Paris, Pierre Fournié a donné hier, à la salle Georges Schéhadé, une conférence accompagnée d’une projection de diapositives sur le thème «La vie au Liban durant le Mandat». Pierre Fournié est l’auteur de «La France et le Proche-Orient, 1916-1946». Un ouvrage — son premier — paru en décembre...
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