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Actualités - DISCOURS

Alors que Toufayli réitère ses menaces contre les ministres Chamseddine condamne les appels à la désobéissance civile

Alors que l’imam Mohamed Mehdi Chamseddine a condamné hier, dans son prêche du vendredi, le recours à la désobéissance civile, cheikh Sobhi Toufayli a réitéré ses menaces «d’humilier» tout ministre qui souhaiterait se rendre dans la Békaa, sans appuyer sérieusement les revendications des habitants.
Pour l’imam Chamseddine, l’appel à la désobéissance civile «est une violation des lois et une atteinte aux institutions publiques, ainsi qu’une tentative de déstabiliser l’ordre social». Il ne faut pas comprendre cela comme un blanc-seing accordé au gouvernement ou à toute institution étatique concernée par la crise sociale, a ajouté le président du Conseil supérieur chiite. L’Etat et le gouvernement sont responsables du bien-être des citoyens, a encore déclaré l’imam Chamseddine qui a rappelé une proposition qu’il avait faite précédemment et qui consistait à demander à l’Etat d’enregistrer gratuitement les élèves dans les écoles publiques.
Le président du CSM a ensuite évoqué la situation régionale, précisant qu’à ses yeux, il est impossible de participer à des forums économiques en présence de délégués israéliens tant que trois conditions ne sont pas remplies: permettre au peuple palestinien de retourner dans sa terre, détruire les implantations juives et redonner à Jérusalem son identité arabe, islamo-chrétienne.
Cheikh Toufayli, lui, a évoqué des questions bien plus locales. S’adressant aux fidèles dans une mosquée sur la route de l’AIB, il a commenté les amendements de la loi sur les municipales, précisant que, selon lui, ils facilitent la mainmise du pouvoir sur ces élections.
Evoquant les charges qui ont récemment explosé à l’AUB et à la gare routière, cheikh Toufayli a carrément accusé Israël, demandant à l’Etat de répondre à ces provocations, en utilisant «le même langage». Selon lui, il ne suffit pas que le pouvoir se déclare solidaire avec la résistance, il doit l’aider concrètement, en lui accordant une partie importante de son budget.

La «révolte des affamés»

Abordant ensuite le thème de la «révolte des affamés» et les manifestations du 26 octobre, cheikh Toufayli a précisé qu’il s’agissait d’un pas «qui sera suivi d’autres jusqu’à ce que le pouvoir réponde à nos revendications».
«Certains disent: nous sommes d’accord avec les principes, mais nous rejetons le procédé. Soit, a ajouté cheikh Toufayli. Nous ne tenons pas à ce genre de procédé. Si certains connaissent des méthodes plus sûres pour atteindre nos objectifs, qu’ils nous les proposent, nous sommes ouverts à toutes les suggestions. Mais s’ils refusent nos méthodes sans rien proposer en contrepartie, cela signifie qu’ils sont contre le peuple...»
Cheikh Toufayli a encore déclaré que son conseil des sages doit étudier prochainement la proposition d’interdire l’accès de la Békaa à tout ministre ou responsable hostile aux revendications de la population. «Si le conseil accepte cette proposition, a affirmé le cheikh des affamés, nous l’appliquerons, quelle que soit l’identité du visiteur. Mais de toute façon, nous conseillons à toute personne qui n’appuie pas nos revendications de ne pas se rendre dans la Békaa, car elle y sera humiliée et elle en sera chassée. A moins qu’elle ne vienne et ne parte en secret, sans que nous ne le sachions».
Alors que l’imam Mohamed Mehdi Chamseddine a condamné hier, dans son prêche du vendredi, le recours à la désobéissance civile, cheikh Sobhi Toufayli a réitéré ses menaces «d’humilier» tout ministre qui souhaiterait se rendre dans la Békaa, sans appuyer sérieusement les revendications des habitants.Pour l’imam Chamseddine, l’appel à la désobéissance civile «est...