Hariri à Damas , avant son voyage au Japon

C’est en visite privée et accompagné de son épouse que le chef du gouvernement s’est rendu hier à Damas. M. Rafic Hariri en a quand même profité pour informer le vice-président syrien, M. Abdel-Halim Khaddam, des détails de sa récente visite officielle en Iran, et de celle qu’il effectuera, à partir de dimanche, au Japon. Cette dernière visite pourrait revêtir une certaine importance politique, si l’on en croit le ministre russe des Affaires étrangères, qui avait laissé entendre que le Japon pourrait jouer un rôle dans un arrangement au Liban. Plusieurs des conseillers du chef du gouvernement l’ont précédé, dès hier, à Tokyo.
Avant de quitter Beyrouth, le chef du gouvernement s’est rendu à 9 heures à Baabda pour y conférer avec le président de la République. Il devait quitter le palais présidentiel une heure plus tard, sans faire de déclarations.
Alors que le chef du gouvernement se trouvera à Tokyo, la semaine politique commencera sous le signe de l’examen intensif du projet de loi municipale par les commissions conjointes. Sera également en vedette, la semaine prochaine, le projet de loi sur la nouvelle échelle des traitements et salaires dans le secteur public. Le dialogue Exécutif-Législatif tourne, dans ce domaine, dans un cercle vicieux, le gouvernement sommant le Législatif de n’approuver que des projets pour lesquels les ressources financières auraient été assurées, et le Législatif renvoyant la balle au gouvernement en affirmant que la question des ressources est l’affaire du gouvernement.
La semaine prochaine s’ouvrira aussi sur un compte à rebours: celui qui précède la grève d’avertissement de 24 heures que compte observer, le 13 novembre, la CGTL de M. Ghanim Zoghbi, pour protester contre la dégradation de la qualité de vie. Auparavant, la CGTL aura un rendez-vous avec les associations économiques, en vue de prévenir un débrayage considéré comme néfaste pour l’économie.