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Actualités - REPORTAGE

Transports en commun : mode d'emploi

20 heures, Mar Mikhaël: sur l’autoroute Beyrouth-Jounieh, des dizaines de bus bleus et blancs roulent à la queue-leu-leu. Après une longue journée passée à desservir Beyrouth et sa banlieue, ces autobus rentrent au garage de l’Office des Chemins de Fer et des Transports en Commun (OCFTC). Le lendemain, comme d’habitude ils sortiront très tôt, à 5h30, rejoindre leurs terminus, afin de couvrir 27 itinéraires différents. Ce service de transport en commun est-il suffisamment bien organisé? quels sont les itinéraires couverts par les transports en commun? Est-il facile et aisé d’emprunter les autobus qui couvrent ces itinéraires? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre dans les lignes qui suivent.
Depuis le premier juillet, l’Office des Chemins de Fer et des Transports en Commun (OCFTC) a mis à la disposition des usagers 27 lignes couvrant Beyrouth et sa banlieue. Depuis le mois de septembre, les autobus de l’OCFTC ont transporté 1 million 25 mille passagers.
L’OCFTC a placé, depuis l’année dernière, 300 abribus à la disposition de ces passagers, afin de les protéger du soleil et de la pluie. Jusqu’à présent, ces abribus restent déserts. «De tous ceux qui se trouvent sur la route seulement 1% est utilisable» affirme un responsable à l’OCFTC. Certains font office de poubelles. D’autres sont rendus inutilisables par le manque de civisme des automobilistes. «Les voitures stationnent sur la chaussée, en face des abribus et un bus a besoin de trois places de voitures pour pouvoir stationner» affirme M. Bassam Abdel Malak directeur de l’OCFTC.
Que faire quand les voitures stationnent à côté? «Ceci ne relève plus de l’OCFTC mais de la police et des forces de l’ordre qui doivent prendre les mesures adéquates, dresser des procès-verbaux par exemple» souligne M. Abdel Malak. «Si on utilisait les abribus, on diminuerait les embouteillages et surtout on réduirait les retards des bus à chaque station», précise-t-il.
D’où la détermination de l’OCFTC d’aller de l’avant en dépit des obstacles». 1025 abribus seront installés dans quelque temps sur les trottoirs de Beyrouth et de sa banlieue. Espérons qu’ils seront bien utilisés.

Des retards

Force est de constater, en outre, que les bus des transports en commun, publics et privés, arrivent souvent en retard. Certes, les embouteillages, comme l’affirme le directeur de l’OCFTC, en sont la raison principale. Mais aussi, les bus s’arrêtent partout quand ils voient des usagers, qui les hèlent sur la chaussée. Car, pour prendre un bus nul besoin d’attendre à la station, il suffit de faire un signe de la main! Nul besoin non plus de connaître les itinéraires, les chauffeurs vous indiqueront les stations et les correspondances.
Quand un bus a plus de 20 minutes de retard à la station (et ce cas se présente fréquemment), les contrôleurs de l’OCFTC, qui se trouvent à chaque station importante, obligent le chauffeur à ne plus s’arrêter jusqu’au terminus. C’est ce qui est appelé par les experts de l’OCFTC «régulation en cours de route». L’usager, quant à lui, n’a plus qu’à attendre le prochain bus qui devrait arriver à l’heure. M. Abdel Malak déclare que «les départs sont ponctuels à la minute près». Toutes les 7 ou 20 minutes des autobus sortent de leur terminus; la fréquence dépend des lignes qu’ils desservent.
L’OCFTC emploie tous les jours 200 véhicules pour transporter les usagers de Beyrouth et de sa banlieue. Les dimanches, elle opère avec la moitié de ses effectifs car le trafic est moins dense et les usagers moins nombreux. Est-ce que les passagers attendent plus? «Pas nécessairement, car lorsque la circulation est fluide les bus arrivent à l’heure», explique M. Abdel Malak.
Tous les véhicules de l’OCFTC sont dotés d’un numéro pour permettre de reconnaître la ligne qu’ils desservent. Ils affichent aussi leur itinéraire sur le pare-brise, mais souvent, c’est une simple feuille écrite à la main, qui indique sommairement l’itinéraire. Un point positif sur ce plan: les autobus ne changent jamais de trajet, du moins ceux relevant de l’OCFTC.
Actuellement, les autobus de l’OCFTC effectuent beaucoup de trajets sans correspondance, surtout ceux qui vont vers le Musée. Et pour cause: les usagers ne sont pas encore habitués faire des correspondances. Notons que chaque trajet en autobus, d’un terminus à l’autre ou d’une station à l’autre, coûte 500 livres libanaises. Le système de ticket quotidien, hebdomadaire ou mensuel, n’existe pas. M. Abdel Malak annonce que «l’OCFTC mettra prochainement sur le marché des billets quotidiens s’élevant à 1000 L.L. Ce projet aura pour nom «ta journée à 1000», précise-t-il. D’autres projets sont en cours d’études, tel un billet mensuel, actuellement négocié avec les directeurs des écoles publiques.
L’OCFTC commencera aussi à distribuer des dépliants qui informeront les usagers des différentes lignes, couvrant Beyrouth et sa banlieue. Ces dépliants seront disponibles dans tous les bus. «Tous les mois 40 mille dépliants seront distribués» souligne M. Abdel Malak.
Quand vous prenez les transports en commun faites attention à certaines petites entreprises privées qui font circuler des autobus opérant comme des «taxi-services», et qui sont prêts à vous emmener à votre destination. Avec ces entreprises, le trajet Barbir-Raouché pourrait prendre 45 mn! Tenant compte de la destination de tous les passagers qu’ils ramassent en cours de route, ils ne suivent aucun itinéraire. «Avec dix bus nous desservons Beyrouth et tout le Liban, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest» affirme le chauffeur d’une de ces entreprises. Ce n’est pas le cas de l’OCFTC dont les 200 bus desservent Beyrouth et sa banlieue et qui, au moins, suivent des itinéraires précis.
Ligne 1: Bain militaire - le pont de Khaldé:
Caracas, rue Emile Eddé, montée des Capucins, Hôtel Bristol, rue Verdun, UNESCO, Spinneys, Hôtel Summerland, Ouzaï.
Ligne 2: Gare routière Charles Hélou-Université Libanaise (Faculté des Sciences de Hadeth):
Forum de Beyrouth, marché populaire, les minoteries (Al Matahen), Pont de Fiat, Palais de Justice, rue Sami Solh, Musée, Furn el-Cheback, croisement de Chevrolet, boulevard Camille Chamoun, Galerie Samaan, Hadeth (route de Saïda).
Ligne 3: Bain militaire-Hay el Sellom:
Rue Sidani, Hôpital de l’Université américaine, ministère du Tourisme, rue de Verdun, Unesco, Spinneys, Eglise Saint Elie, Wata Moussaytbé, rond-point Cola, Université arabe, rue Sleiman Boustani, rue Hamad, rond-point Chatila, croisement Assaad el Assaad, Pénétrante de Laylaky, Ecole technique islamique, Moucharafié, Bir el Abd, el-Maamoura, Mreijé.
Ligne 4: Dora - rond-point Tabarja:
Nahr el-Mott, Jal el-Dib, Antélias, Dbayé, Nahr el-Kalb, Zouk Mosbeh, Caserne de Sarba, Jounieh, Stade municipal, Maameltein (ancienne route de Tripoli),Aquamarina (cette ligne emprunte l’autoroute entre Nahr el Mott et la Corne de Sarba).
Ligne 5: ministère du Tourisme-Eglise Mar Takla (Jdeidé):
Place Rachid Karamé, rue de l’Indépendance, rue d’Algérie, Basta Tahta, croisement Béchara el-Khoury, Place Sodeco, Hôpital Rizk, Place Sassine, Nouveau rond de Nahr, stade de Bourj Hammoud, rue Amanos, Nouveau Sérail (Provisoirement et jusqu’à l’achèvement du nouveau pont, la ligne passe par Corniche el-Nahr, le Pont de Beryouth, Caracol Bourj Hammoud, Marché des légumes et le Croisement du nouveau pont).
Ligne 6: Rond-point Cola - Eglise Mar Takla (Jdeidé):
Cité Sportive, ambassade du Koweit, rond-point de l’aéroport, Eglise Saint Michel de Chiah, Galerie Sémaan, rond-point Sayad, Hazmieh, Jiser el-Bacha, rond-point Mékallés, Université libanaise, Dékouané, ministrère des Arts et Métiers, Cité Industrrielle, Sérail de Jdeidé.
Ligne 7: Bain militare-Aéroport:
Raouché, Ramlet el-Baïda, Hôtel Summerland, Sultan Ibrahim, ambassade du Koweit, rond-point de l’aéroport, Haret Hreik, Bourj Barajné, rond-point Cocodi.
Ligne 8: Aïn Mressé - Nahr el Mott:
Hôtel Phœnicia, Starco, Gare routière Charles Hélou, Gémayzé, rue Gouraud, rue Pasteur, rue du Fleuve, pont de Beyrouth, Bourj Hammoud, rue Massis, Dora, Hôpital Saint Joseph, rond-point de la rue Hankach, autoroute Jdeidé.
Ligne 9: Bain militaire - Nahr el Mott:
Rue Ardati (aller), Manara (retour), rue Sidani (aller), rue Bliss (retour), ministère de l’Economie (aller), rue Abdel Aziz (retour), Hôpital de l’Université américaine, Eglise Wardié (aller), rue Hamra (retour), ministère du Tourisme, Palais gouvernemental (aller), Banque de Liban (retour), rue Spears (aller), rue Michel Chiha (retour), pont Fouad Chéhab, Place Tabaris, Avenue Charles Malek, Mar Mitr, Place Sassine, Hôtel-Dieu, Palais de Justice, Furn el-Cheback, Croisement de Chevrolet, Futuroscope, rond-point Hayek, Dékouané, Nouveau Sérail, Carrières de Nahr el Mott.
(Cette ligne passera après l’achèvement des chantiers du centre-ville à l’aller par: rue Abdel Aziz, rue Clémenceau, le centre-ville, et au retour par: le centre-ville, rue Weygand, rue Omar Daouk, rue John Kennedy).
Ligne 10: Gare routière Charles Hélou-Aéroport:
Place des Canons, centre-ville, pont Fouad Chéhab, ministère des Finances, rue Béchara el-Khoury, pont Fouad premier, Lycée Makassed ( le parc), rue du 22 novembre, rond-point Chatila, rond-point et pont de l’Aéroport, rond-point Cocodi.
(En raison de l’aménagement actuel du rond-point du pont de l’Aéroport, la ligne passe à l’aller en dessous du pont et au retour, elle fait demi-tour au niveau de la bifurcation de Ghobeyri-Boulevard Chiah, pour reprendre l’Avenue Jamal Abdel Nasser et le rond-point Chatila).
Ligne 11: Gare routière Charles Hélou-Université libanaise (Faculté des Sciences, Hadeth):
Place des canons, centre-ville, rue Béchara el-Khoury, Lycée Makassed, rue du 22 novembre, rond-point Chatila, rond-point Tayouné, ancienne route de Saïda, Eglise Saint Michel (Chiah), Sfeir, Hôpital Sainte Thérèse, Hadeth (route de Saïda).
— Ligne 12: Musée-Sérail d’Aley:
Palais de justice, rue Sami Solh, Furn el-Chéback, Croisement de Chevrolet, rond-point Sayad, Fayadié, Jamhour, Araya, Kahalé, Dhour Abadié, Aley.
— Ligne 13: Gare routière Charles-Hélou-Bifurcation Loueizé (route de Damas):
Centre-ville, pont Fouad Chéhab, ministère des Finances, rue Béchara el-Khoury, Sodeco, rue de Damas, Faculté de médecine (Université Saint Joseph), musée, Palais de justice, rue Sami el-Solh, Furn el-Cheback, croisement de Chevrolet, rond-point Sayad, Hazmié (Pepsi), Fayadié (Hôpital Saint Charles), ministère de la Défense, bifurcation de Yarzé, bifurcation High School de Yarzé, bifurcation de Notre Dame de Jamhour.
— Ligne 14: Musée-Eglise Notre Dame de l’Ascension (Dbayé):
Palais de justice, pont de Fiat, les minoteries (al-Matahen), pont de la Quarantaine, boulevard Charles Hélou, Dora, croisement du boulevard de Sin el-Fil, Sérail de Jdeidé, Zalka, Jal el-Dib, Antélias, bifurcation de Naccache, bifurcation d’Aoukar (Cette ligne emprunte l’ancienne route de Tripoli).
— Ligne 15: Aïn Mréyssé-Nahr el-Mott:
Bain Militaire, Raouché, avenue Charles de Gaulles, avenue Saëb Salam, avenue Abdallah el-Yafi, Place du Musée, Place d’Adlyé, Jisr el-Wati, rond-point Hayeck, rond-point Saloumi, Boulevard Sin el-Fil.
— Ligne 16: Gare routière Charles Hélou-Sfeir:
Centre ville, pont Fouad Chéhab, ministère des Finances, rue Béchara el-Khoury, rue de l’Indépendance (pont Basta-Tahta), Bachoura, Pompiers de Beyrouth, Mousseitbé (rue parallèle à l’avenue Sélim Salam), croisement de Corniche Mazraa (sous le pont), Rond-point Cola, Cité sportive, ambassade du Koweit, rond-point de l’aéroport, Boulevard Chiah, Croisement Moucharrafié, quartier Mouawad, église Saint Michel de Chiah.
— Ligne 17: Musée-Broummana:
Palais de Justice, rue Sami el-Solh, Furn el-Chebback, Croisement de Chevrolet, Futuroscope, Rond-point Mkallès, Mansourié, Mountazah, bifurcation de Monte Verde, Aïn Saadé, Beït Mery.
— Ligne 18: Rond-point Coca Cola-Wadi el-Zeiné:
Cité sportive, ambassade du Koweit, caserne Henri Chéhab, Ouzaï, Khaldé, bifurcation Aramoun, Beach Club, bifurcation de Doha, Haret Nahmé, Sainte Takla de Damour, Saint Michel de Damour, bifurcation du Chouf, Wadi Zein (Cette ligne emprunte l’ancienne route de Damour).
— Ligne 19: Khaldé — Ecole Mme Aoun:
Bifurcation d’Aramoun, Choueifat, Haret Koubeh (Choueifat), Haret Oumara (Choueifat), Haret Amroussié (Choueifat), Université libanaise (Faculté des Sciences), Hadeth (route de Saïda), Bifurcation Kafaat, Sahet el-Aïn, bifurcation de Baabda, croisement de la route de Damas, Galerie Sémaan, Boulevard Camille Chamoun.
— Ligne 20: Gare routière Charles Hélou-Rond-point Tayouné:
Centre-Ville, Pont Fouad Chéhab, ministère des Finances, rue Béchara el-Khoury, rue de l’Indépendance (pont de Basta Tahta), Bachoura, Pompiers de Beyrouth, rue Bourj Abi Haidar (aller), rue Basta (retour), Haoud al Wilaya (aller), Noueri (retour), croisement de Corniche Mazraa (aller), pont de Barbir (retour), Rond-point Cola, Université Arabe (aller), Rue Ouzai (retour), Rue Sleiman Boustany (aller), rue Hamad (retour), Rue Jalloul, Rond-point Chatila, rue Assaad el-Assaad, Chiah (ancienne route de Saïda).
— Ligne 21: Aïn Mreyssé-Sfeir:
Arlequin (Kantari), rue Abd el-Kader, Zokak el-Blatt, Patriarcat, Caracol Druze, rue Mar Elias, caserne Hélou, corniche Mazraa, rond point Cola, Université arabe, rond-point Chatila, rue Abdel Karim el-Khatib, Chiah (ancienne route de Saïda), Eglise Saint Michel (Chiah).
— Ligne 22: Dora-Sérail Baabda:
Bourj Hammoud, Nabaa, Rond-point Saloumé Rond-point Hayeck, Futuroscope, Hazmié, rond-point Sayad, Hadeth (Sahet el-Aïn), Hareth el-Botom, Haret el-Antounié, Place de Baabda.
— Ligne 23: Bain militaire-Dora:
Aïn Mreyssé, Starco, rue du Port, Gare routière Charles Hélou, Avenue Charles Hélou, Forum de Beyrouth.
— Ligne 24: Musée-Hamra:
Avenue Abdallah el-Yafi, Barbir, avenue Saëb Salam (corniche Mazraa), rue Rachidine, Sanayeh, ministère de l’Information.
— Ligne 25: Nahr el-Mot — Bickfaya:
Zalka, Jal el-Dib (ancienne route de Tripoli), Antélias, Mteileb, Bifurcation de Rabieh, Dik el-Mehdi, Beit Chaar, Kornet Chahwan, Aïn Alack, Sakiet el-Misk (Cette ligne s’arrête provisoirement à Mtaileb).
Ligne 26: Musée-Houmal:
Palais de Justice, rue Sami el-Solh, Furn el-Chebback, croisement de Chevrolet, rond-point Sayad, route de Baabda, bifurcation de l’Hôpital Sacré-Cœur, bifurcation Hadeth (Eglise Saint Georges), rond-point Baabda, Betchay, Merdaché, bifurcation Wadi Chahrour.
— Ligne 27: Musée-Kfarchima:
Palais de Justice, rue Sami el-Solh, Furn el-Chebback, croisement de Chevrolet, rond-point Sayad, route de Baabda, bifucation Hôpital Sacré Cœur, bifurcation Hadeth (Eglise Saint Georges), Hadeth (Sahet al-Aïn), Haret el-Roum, Régie, bifurcation Warwar, Lecico.
Patricia KHODER
20 heures, Mar Mikhaël: sur l’autoroute Beyrouth-Jounieh, des dizaines de bus bleus et blancs roulent à la queue-leu-leu. Après une longue journée passée à desservir Beyrouth et sa banlieue, ces autobus rentrent au garage de l’Office des Chemins de Fer et des Transports en Commun (OCFTC). Le lendemain, comme d’habitude ils sortiront très tôt, à 5h30, rejoindre leurs...