Il va sans dire que le public applaudissait autant la France qui venait de se relever, que les chorégraphies, audacieuses pour l’époque, de Roland Petit, et l’élasticité de Babilée. Il n’y avait pas alors de ministère de la Culture à Paris, pas plus que de Haut-Conseil de la francophonie: c’était un temps où l’on n’avait pas besoin de «coup de pouce» pour éveiller l’histoire d’amour qui liait les Beyrouthins de culture française à la culture de la France.
Il y a, comme cela, certains jours, des nostalgies qui sont ce qu’elles sont.
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Mais passons aux choses sérieuses. Bonne nouvelle. Boutros Boutros-Ghali sera peut-être, («probablement» même, selon le secrétaire d’Etat français à la Coopération), dans une quinzaine de jours, le nouveau secrétaire général de la francophonie. Ce poste, s’il y est élu, ne sera une planque qu’en apparence. Car M. Boutros-Ghali aura besoin de tous ses talents de juriste-diplomate et de toute son envergure intellectuelle pour que la conservation et l’expansion de la langue française, ainsi que l’aide technique figurant dans les statuts de l’ACCT (2), prennent un élan différent pendant son mandat qui durera jusqu’en 2001. Il y faudra de l’exigence, ce dont Boutros-Ghali a fait preuve à l’ONU. De l’intégrité morale, ce que tout le monde lui reconnaît. Et les faveurs de la France, dont il jouit déjà.
Amal NACCACHE
(1) Qui s’anime de nouveau.
(2) «Agence de coopération culturelle et technique» appelée par extension «Francophonie».
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