Jouanneau : le Liban, un partenaire essentiel (photo)

L’ambassadeur de France au Liban M. Daniel Jouanneau a annoncé hier, au cours du déjeuner offert en son honneur au «Relais-Sofil» par le comité libanais de la C.C.I. Chambre de commerce international, que le premier ministre M. Hariri a établi, au cours de son dernier voyage à Paris, «une relation de confiance avec le premier ministre français M. Lionel Jospin».
Notant que l’approche de la France au Liban est une «approche politique», M. Jouanneau a brossé un rapide aperçu de l’historique bilatéral qui fait la particularité du couple «Liban-France». Du chemin de la soie au Mandat, à la République libanaise, «aux années terribles» de la guerre du Liban, «nous avons toujours exprimé, a-t-il dit, notre solidarité avec le Liban».
L’ambassadeur de France a aussi souligné que le Liban est «notre vrai partenaire, un partenaire essentiel. Pour la France, le Liban est la porte d’entrée du Proche-Orient». Et de citer, entre autres preuves, «le comportement quotidien des entreprises françaises qui s’installent à Beyrouth dans une perspective régionale».
Avant son intervention sur la «francophonie», M. Jouanneau a souligné qu’«elle est installée dans la région grâce au Liban». Relevant l’universalité de la langue française, l’ambassadeur de France a affirmé que la perspective est de «développer le français au Liban. Nous ne sommes pas contre l’anglais ni contre le trilinguisme. (Mais) le seul tiercé gagnant c’est l’arabe, le français, l’anglais, et dans cet ordre».

Le Liban: Un espoir
de paix

M. Jouanneau a aussi souligné au cours de son intervention: «Vous êtes pour nous un partenaire essentiel parce que vous représentez une société pluralite, une terre de rencontre, une économie de marché, la seule dans la région, et un espoir de paix».
L’ambassadeur de France a aussi rappelé les protocoles financiers bilatéraux qui «s’accompagnent d’une formation des cadres». M. Jouanneau devait aussi rappeler les efforts continus de la «COFACE» et son engagement ininterrompu au Liban. «Nous sommes, a-t-il dit, le premier investisseur étranger dans le secteur productif et des services».
A ce jour, 110 entreprises françaises sont installées à Beyrouth.

Chez Boueiz

A noter, par ailleurs que le ministre des Affaires étrangères M. Farès Boueiz a reçu hier l’ambassadeur de France au Liban avec qui il a évoqué les derniers développements dans la région et notamment la visite du ministre russe des Affaires étrangères M. Evgueni Primakov. M. Jouanneau a en outre présenté à M. Boueiz la maquette du nouveau siège de l’ambassade de France qui sera édifié sur un terrain proche du stade de Chayla et dont la construction sera terminée d’ici l’an 2000.
De source diplomatique bien informée, on croit savoir, par ailleurs, que le ministre des A.E. français M. Hubert Védrine n’a pas renoncé à son projet de voyage dans la région et que «les services du Quai d’Orsay s’activent toujours pour préparer cette tournée qu’on avait annoncée pour août dernier».