M. Waterbury a fait cette déclaration à la presse après avoir reçu le premier ministre, M. Rafic Hariri, venu faire part de son soutien à l’AUB après l’attentat de lundi, qui n’a pas fait de victime.
Cet incident «ne me fera pas changer mes plans» de résider au Liban, a dit M. Waterbury, premier président américain de l’AUB à vouloir le faire depuis l’assassinat sur le campus en 1984 de Malcom Kerr qui présidait alors l’université.
M. Hariri a été accueilli à l’AUB par le président en exercice de l’université, M. Samir Makdissi, par des membres du Board of Trustees, dont plusieurs américains, et par les hauts responsables de l’institution.
Le chef du gouvernement a déclaré que sa visite vise à «condamner cet acte lâche et à exprimer mon soutien à l’université et à son président».
M. Hariri a ajouté que «le moral du président Waterbury est solide et il va revenir pour résider au Liban».
Une charge d’environ un kilo de dynamite avait explosé lundi dans l’enceinte de l’AUB. Un mur s’est écroulé, une voiture a été fortement endommagée et de nombreuses vitres ont volé en éclats. Cette action n’a jusqu’à présent pas été revendiquée.
L’attentat s’est produit quelques heures après une réception donnée sur le campus en l’honneur de M. Waterbury qui réside d’ordinaire aux Etats-Unis et se trouvait à Beyrouth pour la première fois depuis de nombreuses années.
Il venait d’annoncer son intention de s’installer au Liban en janvier, après la récente levée par les Etats-Unis de l’interdiction de se rendre au Liban imposée aux ressortissants américains depuis 1985.
La dernière fois, l’AUB avait été visée par un attentat le 8 novembre 1991, à la fin de la guerre du Liban. Le plus ancien et célèbre de ses bâtiments, le Collège Hall, avait été détruit et son gardien avait été tué. Les auteurs de l’attentat n’ont pas été appréhendés.
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