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Actualités - CHRONOLOGIE

Wall Street reprend en dents de scie


Les turbulences financières en Asie du Sud-Est ne constituent pas une menace pour l’expansion économique américaine: en faisant cette déclaration devant le Congrès, le président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan a tenté de consolider la reprise — le «rebond», ainsi que l’avait qualifié la presse US — amorcée mardi à Wall Street. De fait, la Bourse américaine recommençait peu après à enregistrer des gains... pour les perdre ensuite, après avoir été trop loin (120 points) à la suite de l’intervention du tout-puissant «boss» de la Fed. A la cloche de clôture, le Dow Jones s’affichait en hausse de 6,63 points (0,08%) à 7.504,95 points
Pour M. Greenspan, la baisse des cours boursiers devrait modérer et donc prolonger l’expansion économique américaine. Il a il indiqué qu’en revanche, la crise asiatique aurait des effets directs mais modérés sur les bénéfices des compagnies, notamment sur leurs filiales étrangères.
Mais il a affirmé que la baisse des cours boursiers pourrait «dans quelques amenées» être regardée comme un «événement salutaire» pour l’économie.
«Si la chute des marchés financiers ne s’aggrave pas, il est parfaitement concevable que dans quelques années, nous regardions cet épisode comme un événement salutaire pour l’économie, de la même manière que nous évaluons aujourd’hui le krach de 1987», a affirmé M. Greenspan devant le Congrès.
«Le net recul du marché ces derniers jours aura tendance à modérer l’impétuosité» de l’expansion économique, «ce qui devrait aider à prolonger notre période de croissance longue maintenant de six ans et demi», a encore dit M. Greenspan.
M. Greenspan a réaffirmé que l’économie américaine était solide et que l’inflation demeurait basse, voire en recul, en dépit d’un marché du travail «de plus en plus étroit».
Les marchés ont immédiatement réagi positivement à ces déclarations, Wall Street accélérant sa hausse avec un progrès du Dow Jones de 100,44 points (+1,33%) à 7.598,76. Sur le marché obligataire, le rendement moyen sur l’obligation du Trésor à 30 ans reculait à 6,22% vers 10h30 heure locale.
Peu après cependant, Wall Street perdait ses gains de la matinée, repassant même brièvement en territoire négatif.
De leur côté, toutes les places occidentales finissaient la journée sur une nette hausse quelques heures après le rebond spectaculaire des places asiatiques. Hong Kong, détonateur de la crise ces derniers jours, a repris 18,8% et Tokyo 3,3%.
Londres affichait un gain de 2,45% et Paris progressait de 6,29%.
La banque d’affaires américaine Lehman Brothers estime que les perspectives à moyen terme pour les marchés boursiers américains et européens restent bonnes malgré les récents remous provoqués par la crise monétaire asiatique.
Les effets de la crise devraient être partiellement compensés par la baisse des rendements obligataires observée au cours des derniers jours, «ce qui laisse les marchés boursiers américains et la plupart des marchés européens dans une bonne position à moyen terme», juge Lehman Brothers.
En Europe, la Banque d’investissement recommande à ses clients de privilégier les marchés britannique, suédois et espagnol, considérés comme nettement sous-évalués. Elle estime par ailleurs que les Bourses de Paris, d’Amsterdam et de Zurich sont maintenant légèrement sous-évaluées tandis que Francfort et Milan restent surévaluées.

Les turbulences financières en Asie du Sud-Est ne constituent pas une menace pour l’expansion économique américaine: en faisant cette déclaration devant le Congrès, le président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan a tenté de consolider la reprise — le «rebond», ainsi que l’avait qualifié la presse US — amorcée mardi à Wall Street. De fait, la Bourse...