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Actualités - CHRONOLOGIE

Primakov entame aujourd'hui à Beyrouth une tournée proche-orientale très difficile

Evgueni Primakov entame aujourd’hui vendredi au Proche-Orient une tournée «très difficile» qu’il commencera au Liban. Le ministre russe des Affaires étrangères passera vingt-quatre heures à Beyrouth où il sera accueilli à son arrivée, à 11h, par son homologue libanais Farès Boueiz. Les entretiens entre les deux hommes commenceront aussitôt après à l’Hôtel Bustros.
M. Primakov rencontera ensuite le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry avant d’être reçu par le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui. Il quittera la capitale libanaise le lendemain pour Damas. Après la Syrie, M. Primakov doit se rendre en Israël, puis à Ramallah (Cisjordanie), en Jordanie et enfin en Egypte.
Conformément aux directives du président Boris Eltsine, le ministre russe des A.E. va tenter d’imposer son pays comme médiateur du conflit proche-oriental, indiquait-on hier à Moscou, et cela malgré une polémique avec l’Etat hébreu au sujet de la vente de matériel russe à l’Iran.
Mais selon le vice-directeur de l’institut USA-Canada, Mikhaïl Guerassev, cette volonté de Boris Eltsine relève plus «de la déclaration d’intention» que d’un projet réaliste.
Par rapport aux Etats-Unis, également coparrain du processus de paix depuis son lancement en 1991, la Russie a, selon ce spécialiste, une «marge d’action très limitée» dans cette région.
Il estime que Moscou n’est «physiquement pas en mesure de faire contre poids aux Etats-Unis» notamment vis-à-vis d’Israël dont Washington est le «premier partenaire économique».
De plus, un différend au sujet de l’Iran n’a fait que rafraîchir les relations déjà houleuses entre Moscou et le gouvernement de Benjamin Netanyahu plusieurs fois rendu responsable par Boris Eltsine du blocage du processus de paix.
En tout état de cause, la visite de M. Primakov survient à un moment particulièrement délicat, plus de six mois après le gel du processus de paix, en mars et juste après la mission de l’envoyé spécial américain Dennis Ross qui ne s’est soldée par aucune mesure concrète.
Moscou a conscience de la difficulté de la tâche. Elle n’a pas moins la volonté de jouer sa crédibilité sur la scène internationale, dans une région où elle maintenait une main forte à l’époque soviétique.


Evgueni Primakov entame aujourd’hui vendredi au Proche-Orient une tournée «très difficile» qu’il commencera au Liban. Le ministre russe des Affaires étrangères passera vingt-quatre heures à Beyrouth où il sera accueilli à son arrivée, à 11h, par son homologue libanais Farès Boueiz. Les entretiens entre les deux hommes commenceront aussitôt après à l’Hôtel...