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Actualités - CHRONOLOGIE

Ryad va sanctionner les étrangers restés illégalement après le pèlerinage

Les autorités séoudiennes ont décidé hier de sanctionner les étrangers qui n’ont pas quitté le pays à l’expiration d’un délai de trois mois pour leur départ volontaire après le pèlerinage.
Ce délai a expiré jeudi à minuit heure locale (21h00 GMT).
Le ministre de l’Intérieur Nayef Ben Abdel Aziz a averti que les étrangers sans permis de travail étaient désormais passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison et d’une amende pouvant atteindre 26.000 dollars.
«Ces peines seront strictement appliquées et les contrevenants seront sévèrement sanctionnés», a dit le prince Nayef cité par le journal séoudien Arab News. Selon lui, les Séoudiens qui hébergent des travailleurs illégaux sont également passibles d’une amende maximum de 13.000 USD.
La plupart des réfractaires sont des fidèles musulmans ayant effectué le pèlerinage à La Mecque et Médine, près de Djeddah, qui préfèrent rester dans la clandestinité en Arabie Séoudite plutôt que de retrouver la pauvreté chez eux.
En 1996, les autorités avaient expulsé environ 400.000 personnes quelques mois après la fin du pèlerinage.
Pour faciliter le départ des personnes en situation irrégulière, les autorités ont installé des centres pour accorder des visas de sortie.
Vendredi, des centaines d’immigrés de diverses nationalités étaient massés pêle-mêle à l’aéroport ou près du port de Djeddah, en attendant leur rapatriement. Certains ont affirmé attendre depuis près de trois semaines.
Quelque 200 ressortissants du Bangladesh, du Pakistan, du Sri Lanka, d’Erythrée et d’Indonésie se battaient pour avoir des billets sur des lignes affichant complet.
Deux Pakistanais, étendus à même le sol à l’extérieur de l’aéroport, gardaient des ballots de vêtements et des matelas ficelés à l’aide d’une corde, appartenant à cent de leurs compatriotes de Médine. Ils sont là depuis cinq jours.

Un demi-million de clandestins

Dans l’ancien aéroport de Djeddah, proche d’un centre de déportation aménagé pour des immigrés devant partir par le port, des centaines d’Asiatiques et d’Africains, pour la plupart des hommes, étaient accroupis à l’ombre. Plus de 50 ressortissants du Bangladesh, en possession d’une maigre quantité de vivres, affirment attendre depuis vingt jours pour obtenir des places sur un bateau.
Des Pakistanais, des Egyptiens et des Soudanais dormaient sur les trottoirs, certains sous des tentes de fortune.
«Depuis un mois, les gens courent comme des fous entre les consulats pour essayer d’obtenir leurs documents de voyage. Il ont dépensé toutes leurs économies en taxi», a raconté un chauffeur de taxi.
Selon des témoins, des centaines de Somaliens ont afflué vers le consulat américain à la suite de rumeurs selon lesquelles celui-ci délivrait des visas. Mais ils ont été renvoyés.
Les avions en partance pour Delhi, Islamabad et d’autres destinations asiatiques étaient pleins à quelques heures de l’expiration de l’amnistie. Les ferries en partance pour l’Egypte, le Soudan et les ports africains l’étaient également et des bateaux supplémentaires ont été appelés à la rescousse.
L’ambassade d’Inde notamment avait demandé en vain aux autorités de Ryad de prolonger le délai de l’amnistie pour permettre à tous ceux qui veulent en profiter de s’en aller.
Quelque 35.000 Indiens ont pris d’assaut la section consulaire pour se procurer des documents les autorisant à partir, alors que «quelques milliers» ont déjà quitté le royaume, selon l’ambassade.
Mercredi, l’ambassade du Pakistan avait indiqué que plus de 6.000 Pakistanais s’étaient fait enregistrer pour le départ. 10.000 Nigérians et 1.500 Sri Lankais veulent également partir, selon leurs consulats.
Selon des estimations officieuses, les expatriés, notamment asiatiques, représentent le tiers des 18 millions d’habitants du royaume. Le nombre des clandestins est estimé à un demi-million de personnes.

Les autorités séoudiennes ont décidé hier de sanctionner les étrangers qui n’ont pas quitté le pays à l’expiration d’un délai de trois mois pour leur départ volontaire après le pèlerinage.Ce délai a expiré jeudi à minuit heure locale (21h00 GMT).Le ministre de l’Intérieur Nayef Ben Abdel Aziz a averti que les étrangers sans permis de travail étaient désormais...