Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Echange de corps ou de prisonniers , entre Israël et le Hezbollah Les tractations menées par le CICR dans l'impasse

Les tractations en cours pour la restitution à Israël du corps d’un de ses soldats tués en septembre au Liban donnent lieu depuis un mois à une sourde bataille.

Le représentant au Liban du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) Jean-Jacques Frésard a rencontré pour la sixième fois le premier ministre Rafic Hariri, pour évoquer ce dossier.
M. Frésard a indiqué à l’AFP qu’il avait transmis à M. Hariri un «message oral» des autorités israéliennes, sans autre précision.
Encore sous le choc de son fiasco militaire du 5 septembre, lorsqu’un de ses commandos avait été décimé à Ansariyé, à 30 km au nord de la zone qu’il occupe au Liban-Sud, Israël avait rapidement entamé des démarches pour récupérer ce qu’il restait d’un des douze soldats tués.
Le jour même du désastre, le Hezbollah s’était déclaré disposé à rendre les restes en sa possession en échange de prisonniers détenus en Israël.
Pour sa part, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’était dit prêt à «envisager toutes les possibilités».
Mais les choses sont devenues rapidement très compliquées à plus d’un titre.
Côté israélien, on ne veut tout d’abord pas entendre parler d’un quelconque contact avec le Hezbollah, placé sur la «liste noire» des organisations terroristes fichées par le département d’Etat américain.
Selon de bonnes sources, toujours citées par l’AFP, les autorités israéliennes ont ensuite demandé à l’Allemagne d’intercéder en vue d’un échange, comme elle l’avait fait en juillet 1996.
A cette date, l’Etat hébreu et le parti intégriste avaient échangé cadavres et prisonniers sous la supervision du CICR et du coordinateur des services secrets allemands Bernd Schmidbauer.
Le chef du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a confirmé dans la presse que les Allemands avaient bien fait des offres de médiation mais que sa formation avait refusé.
Complication supplémentaire: à la différence de juillet 1996, le Hezbollah n’a pas de prisonnier de l’Armée du Liban-Sud (ALS) à libérer. Or Israël ne veut échanger des corps que contre des corps.
Du côté du Hezbollah, le responsable du mouvement au Liban-Sud, cheikh Nabil Qaouq, déclarait récemment à l’AFP que sa formation détenait «au moins trois ou quatre pieds droits», laissant entendre qu’il s’agissait de plusieurs corps.
Toujours côté israélien, on ne souhaite plus négocier qu’avec les autorités libanaises en la personne du premier ministre Rafic Hariri. Mais ce dernier n’est pas «possesseur» directement de l’objet de l’échange.
Conséquence indirecte du fiasco d’Ansariyé, le CICR s’est vu interdire le 10 septembre les visites qu’il effectuait depuis deux ans à la prison de Khiam, dans la zone occupée par Israël, où sont incarcérés 150 Libanais, parfois sans procès.
Les difficiles tractations en coulisses interviennent enfin alors qu’Israël enregistre ses plus grosses pertes humaines au Liban depuis son invasion de 1982 et qu’un débat est engagé sur l’opportunité du maintien de la présence militaire d’Israël au Liban. (AFP)


Les tractations en cours pour la restitution à Israël du corps d’un de ses soldats tués en septembre au Liban donnent lieu depuis un mois à une sourde bataille.Le représentant au Liban du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) Jean-Jacques Frésard a rencontré pour la sixième fois le premier ministre Rafic Hariri, pour évoquer ce dossier.M. Frésard a indiqué à...