Des sources diplomatiques, citées par la presse, avaient indiqué mercredi que Moscou était très «irrité» par la possibilité d’une visite au Liban de M. Arslanov, qui devait en principe arriver hier à Beyrouth, en raison du conflit qui continue à opposer la république séparatiste de Tchétchénie à la Russie.
Ces sources ont ajouté que M. Primakov envisageait en rétorsion d’annuler ou de «remettre en question» son séjour à Beyrouth, prévu le 24 octobre.
Elles ont affirmé que l’ambassade de Russie à Beyrouth s’est mobilisée auprès des responsables, entreprenant notamment une démarche au palais de Baabda, pour obtenir que M. Arslanov ne puisse venir au Liban.
Aucune indication n’a pu être obtenue auprès des autorités libanaises sur cette affaire. Au palais Bustros, on indiquait même tout ignorer d’une éventuelle visite de M. Arslanov, qui aurait en fait été invité à titre privé par une formation politique locale, qui n’a pas été identifiée.
L’annonce hier par les autorités de l’AIB qu’elles avaient reçu des «directives fermes» visant à interdire l’atterrissage de l’avion de M. Arslanov, si ce dernier se présentait, traduit le désir des responsables de ménager Moscou, tout en cherchant à montrer qu’ils n’étaient pas au courant de cette visite.
A l’aéroport, on indiquait en effet n’avoir jusqu’à hier soir reçu aucune demande d’autorisation pour l’atterrissage d’un avion privé de Tchétchénie transportant le vice-président de cette République.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes
Billets froissés, déchirés ou tachés : ces dollars dont personne ne veut au Liban