M. Nassif devait également souligner, au cours de son intervention, l’importance de la levée de l’embargo qui, quoiqu’assortie de restrictions et avertissements que l’on sait, constitue, quand même, «un bon début». Rappelant dans ce sens les efforts et les contacts établis par les membres de l’ATFL auprès de l’administration américaine pour convaincre Washington de mettre fin à l’embargo, M. Nassif devait promettre: «Nous poursuivrons les efforts dans le sens d’une levée de toutes les restrictions qui subsistent».
Saluant le dynamisme de l’économie libanaise M. Nassif devait évoquer en termes élogieux le projet de reconstruction du centre-ville de Beyrouth. Le président de l’ATFL devait conclure ses propos en affirmant que les prochains objectifs à moyen terme sont d’approfondir les «relations de business et d’amitié entre les deux peuples» et de mettre à l’œuvre les moyens permettant de «promouvoir les exportations libanaises vers les Etats-Unis».
Construire ensemble une
image positive du Liban
M. Nassif répondait ainsi au mot de bienvenue prononcé auparavant par le président de la LABA, M. Sélim Zéenni. Evoquant les liens particuliers existant entre l’ATFL et la LABA, M. Zéenni devait souhaiter «l’établissement d’une meilleure compréhension mutuelle et le développement de relations susceptibles de promouvoir nos objectifs communs surtout celui d’une forte coopération sur de solides bases économiques».
M. Zéenni devait aussi souligner l’intérêt du Liban de développer des «projets communs et des partenariats avec les Américains; de promouvoir les investissements américains autant que d’encourager l’introduction de la technologie américaine au Liban».
Le président de la LABA devait aussi affirmer que «l’ouverture des marchés américains aux produits libanais serait bénéfique aux entreprises américaines et libanaises».
Appelant à établir un «pont stratégique entre nos deux pays», à travers les activités communes de la LABA et de l’ATFL — et les efforts de lobbying de celle-ci auprès de l’administration américaine —, M. Zéenni a invité l’ATFL à construire ensemble une image positive du Liban aux Etats-Unis. Cela se fait d’abord, a-t-il estimé, en «mettant le focus sur le niveau inférieur du risque Liban». Et de poursuivre, en mettant en lumière les performances et efforts du peuple libanais dans la période de l’après-guerre.
Affirmant que le Liban «sera toujours plus qu’une option, voire un point de passage et une base régionale pour tout «business» qui a vocation à s’étendre», le président de la LABA devait énumérer tous les atouts économiques, culturels et humains de la place de Beyrouth.
Le partenariat
en échange
de l’expérience
Suggérant une «approche progressive et pragmatique» entre les hommes d’affaires des deux pays, M. Zéenni a invité les Américains à offrir leur «expérience» aux Libanais en échange du «partenariat» que ceux-ci leur proposent.
Ces propos devaient être salués par des échos très positifs de la part de la délégation américaine qui réunit une trentaine d’hommes d’affaires représentant de grandes et moyennes entreprises de tous les secteurs mais notamment de la construction, l’électronique, la santé, la communication, l’environnement, le traitement des déchets et de l’eau, le transport.
Il est à noter que le déjeuner offert par la LABA et auquel ont pris part les ministres, d’Etat pour les Affaires financières M. Fouad Siniora, de l’Industrie M. Nadim Salem, de l’Economie et du Commerce M. Yassine Jaber et des parlementaires, dont Mme Nayla Moawad et M. Khalil Hraoui, a tenu lieu d’assises économiques bilatérales élargies. Les représentants des organismes économiques libanais, qui étaient tous présents, ont pu ainsi établir plusieurs contacts bilatéraux. La LABA a d’ailleurs en perspective d’organiser prochainement une téléconférence entre Beyrouth et Washington.
Il a été également question d’une visite prochaine du ministre Jaber à Washington à l’effet d’assurer un suivi aux initiatives privées (le volet du secteur privé) de la «Conférence des amis du Liban».
On apprend de source informée que cette visite se déroulerait en décembre et que la délégation accompagnant le ministre de l’Economie et du Commerce serait plutôt réduite à quelques personnes; austérité oblige.
Nayla ABI KARAM
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