Lévy en Jordanie début novembre

L’Etat hébreu a décidé d’accélérer le mouvement de normalisation avec la Jordanie entamé au lendemain du froid qui avait prévalu après la tentative d’assassinat par des agents du Mossad d’un dirigeant du Hamas établi à Amman. C’est ainsi que David Lévy prévoit de se rendre dans la capitale jordanienne dans trois semaines, a indiqué l’ambassadeur de Jordanie à Jérusalem Omar Rifaï.
Le ministre israélien des Affaires étrangères a été invité à Amman après qu’il eut condamné l’attentat avorté contre Khaled Mechaal, a déclaré M.Rifaï, selon qui la visite devrait avoir lieu après les élections législatives du 4 novembre.
Un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré ne pas être en mesure de confirmer cette information dans l’immédiat.
Israël avait déclenché la fureur de la Jordanie en perpétrant la tentative d’assassinat à Amman. Pour apaiser la colère du roi Hussein, le premier ministre Benjamin Netanyahu a dû relâcher le guide spirituel du mouvement de la résistance islamique Hamas, cheikh Ahmed Yassine, après huit ans de détention, ainsi que vingt-neuf prisonniers jordaniens et palestiniens.
M. Lévy a dénoncé l’attentat d’Amman, soulignant qu’il s’y serait opposé si M. Netanyahu l’avait consulté avant d’autoriser l’opération.
Benjamin Netanyahu avait provoqué en outre la colère d’Ottawa, les agents du Mossad qui avaient commis l’attentat ayant été trouvés, au moment de leur arrestation par les Jordaniens, en possession de faux passeports canadiens. Le Canada avait alors rappelé «pour consultations» son ambassadeur. Celui-ci a regagné hier son poste.
Sur un autre plan, selon le quotidien «Haaretz», Israël avait envisagé de tuer Mechaal il y a un an en Turquie, mais s’en était abstenu par crainte de porter atteinte aux relations bilatérales.
Mossad avait prévu d’assassiner M. Mechaal pendant une réunion d’organisations islamiques mais avait annulé ses plans après la victoire des islamistes aux élections législatives en Turquie, selon le quotidien.
Dans les deux cas, le meurtre devait être commis avec un poison qui n’aurait pas laissé de trace, a indiqué le «Haaretz».
La Turquie est le pays musulman avec lequel Israël a les relations les plus proches. L’an dernier, les deux pays ont signé des pactes de coopération militaire qui ont inquiété le monde arabe.