Ombre sur les rapports Egypte-Israël à cause d'une .. danseuse du ventre (photo)

La plainte d’une danseuse du vente israélienne, qui accuse l’ambassadeur d’Egypte en Israël de viol, menace de porter un coup supplémentaire aux relations israélo-égyptiennes, suffisamment dégradées sans cette affaire.
«Il ne manquait plus que cela!», a déclaré un haut responsable israélien.
Le responsable s’est déclaré «extrêmement soulagé» du fait que la justice israélienne n’ait pas engagé de poursuite contre l’ambassadeur.
«Le bureau du procureur a estimé qu’il ne disposait pas d’assez de preuves pour poursuivre l’ambassadeur, M. Mohammed Bassiouny, qui par ailleurs jouit de l’immunité diplomatique» a pour sa part déclaré le porte-parole du ministre de la Justice, Mme Etty Eshed.
La danseuse, qui a requis l’anonymat, avait affirmé avoir été victime d’une tentative de viol par M. Bassiouny au domicile d’un ami commun. Elle avait porté plainte il y a deux mois.
«Il m’a attrapée de force et tenté de m’embrasser. Il m’a poussée sur un lit et malgré mes supplications, il a voulu coucher avec moi», a-t-elle déclaré mercredi à la télévision publique.
Interrogé par la police, le diplomate a catégoriquement rejeté les accusations portées par la danseuse et l’a accusée à son tour de tentative de chantage, selon la radio.
Aucune procédure judiciaire n’a été engagée contre la jeune femme, a indiqué le ministère de la Justice, démentant ainsi les affirmations de la radio israélienne selon lesquelles une procédure a été ouverte contre la danseuse et l’un de ses amis.
Selon la radio, ils ont été remis en liberté sous caution la semaine dernière en attendant une éventuelle inculpation.
Les autorités avaient tenté d’étouffer l’affaire. La presse s’était jusqu’alors abstenue de faire état de cette plainte car la justice israélienne avait imposé la censure sur l’affaire. Elle l’a levée mercredi après avoir clos la procédure contre M. Bassiouny.
En raison de la nature sensible des accusations portées contre M. Bassiouny, la police les a transmises au procureur général Elyakim Rubinstein et au procureur de l’Etat Edna Arbel, qui ont estimé que le dossier devait être clos.
Le mois dernier, M. Bassiouny avait fait une sortie remarquée dans la presse en accusant des responsables israéliens de le «harceler». Le président égyptien Hosni Moubarak s’en était plaint auprès du gouvernement israélien.
M. Bassiouny est ambassadeur d’Egypte en Israël, depuis onze ans.
Les relations entre l’Egypte et Israël qui ont signé la paix en 1979, se sont détériorées depuis l’arrivée an pouvoir du premier ministre de droite Benjamin Netanyahu il y a un an. (AFP)