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Actualités - OPINION

Pan Pan Pressoir


A la va-vite, gentil à la va-vite, à la va-vite je te plumerai...
En un tournemain, à peine franchi le portail de la banque, nous voici plumés, nous pauvres alouettes en pigeons transformés.
A la limite, l’air même que l’on respire dans cet antre de la finance on doit en payer le prix. Rien n’est perdu, tout y est pris et il n’y a jamais dans cet avaloir d’à-valoir de «service compris».
Plutôt que de s’informatiser, programme qui tarde sauf pour les premières d’entre elles, les banques se modernisent: elles se régénèrent les cellules grâce au cellulaire. Sous prétexte de «paper work» (et les gommes... elles oublient les gommes et les crayons gras qu’il faut humecter du bout de la langue pour mieux impressionner le papier calque ou le gogo), elles prélèvent cinq dollars et quelque pour laisser aux abonnés l’honneur de payer auprès de leurs comptoirs la note du portable. Le consommateur a beau protester, souligner que ce n’est pas lui qui utilise les services de la banque mais la compagnie de cellulaire, rien n’y fait. Il ne peut échapper à la taxe que si, pour des prélèvements désormais automatiques, il ouvre un compte à son nom. Opération pour laquelle il lui faut naturellement verser un bon petit pourcentage de ses économies, alors même que la banque y trouve déjà largement son compte...
Si on devait recenser les ponctions ainsi commises «en marge», on n’en finirait pas.
Mais cette voracité n’est arnaqueuse, si on peut dire, que par procuration. En effet les banques, malgré leur nom, n’ont pas les moyens: l’Etat ne leur en laisse pas beaucoup, avec la cagnotte qu’il leur prend régulièrement sous forme de bons du Trésor (un Trésor qui fait des bonds en arrière, faut dire) et de dépôts de réserve obligatoires. Alors pour payer leur personnel — seize mois l’an, s’il vous plaît —, leurs fournitures de papeterie et leurs portables, please,
elles mettent à la va-vite les alouettes à table.

J. I.
A la va-vite, gentil à la va-vite, à la va-vite je te plumerai...En un tournemain, à peine franchi le portail de la banque, nous voici plumés, nous pauvres alouettes en pigeons transformés.A la limite, l’air même que l’on respire dans cet antre de la finance on doit en payer le prix. Rien n’est perdu, tout y est pris et il n’y a jamais dans cet avaloir d’à-valoir de...