Toufayli : renversons les symboles du crime et de la corruption

Le chef de la «Révolte des affamés», cheikh Sobhi Toufayli a appelé la population à «changer la réalité en renversant les symboles du crime et de la corruption. Le peuple ne doit pas craindre le pouvoir des criminels et doit se révolter».
Dans le prêche du vendredi qu’il a prononcé devant des dizaines de fidèles rassemblés à la mosquée Fatima Zahra’, près de l’AIB, l’ancien secrétaire général du Hezbollah a repris ses critiques acerbes contre le pouvoir et le «gouvernant» (el-Hakem). «Il y a aujourd’hui dans le pays une polémique sur le soi-disant budget d’austérité, a-t-il dit. Il s’agit en fait d’un budget de fraude et de vol. L’austérité c’est au détriment des pauvres et des faibles qu’elle est mise en œuvre. S’ils veulent vraiment faire des économies, ils doivent éliminer tout le gaspillage et les dépenses inutiles. Nous savons qu’il existe une classe de fonctionnaires et de responsables qui ont à leur disposition des caisses spéciales. Et puis comment peut-on imposer des taxes tellement fortes aux pauvres sans que personne ne réagisse? Le problème au Liban ne réside pas dans les impôts exorbitants, mais dans le Hakem qui crée ces taxes et œuvre pour détruire le pays».
Cheikh Toufayli a déclaré que les organes de contrôle ne sont efficaces que lorsqu’ils ne sont pas placés sous la coupe du pouvoir. «Or ce n’est pas le cas au Liban, a-t-il souligné. Il ne peut y avoir d’autre solution que l’épuration du pays. Débarrassons le Liban des corrupteurs et des corrompus. La population doit se révolter contre la réalité quotidienne. Renversons les symboles du crime et de la corruption».
L’ancien chef du Hezbollah a par ailleurs dénoncé ceux qui «s’attaquent aux ulémas musulmans dont la compétence est universellement reconnue», en allusion aux communiqués distribués dernièrement dans certaines régions du pays et critiquant le guide des islamistes chiites, sayyed Mohammed Hussein Fadlallah.