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Actualités - DISCOURS

Chamseddine : les riches doivent être les premiers à participer à l'effort de reconstruction

«Le budget doit traduire les avoirs des gens et non celui des banques, et je suis pour que les termes du budget soient vulgarisés afin que tout le peuple soit à même de comprendre les vrais enjeux des chiffres avancés».
C’est ce qu’a déclaré l’imam Mohammad Mehdi Chamseddine, président du Conseil supérieur chiite, lors de son prêche d’hier vendredi.
Le dignitaire religieux chiite a en outre mis en garde contre tout arrangement qui serait mené «sous la table», car, pour lui, «le différend auquel on assiste actuellement ne reflète aucunement un quelconque intérêt national mais plutôt des divergences de point de vue autour de problèmes d’intérêt privé».
Cheikh Chamseddine, qui considère que «le chiffre de trois milliards de dollars pour le service de la dette est déjà très important», tire la sonnette d’alarme afin que «le gouvernement prenne toutes les mesures nécessaires pour que ce chiffre ne puisse pas continuer à grimper».
Abordant la question des recettes fiscales, objet de plainte de la part des officiels pour non perception (avec tous les sous-entendus qui concernent certaines régions à dominante chiite), cheikh Chamseddine demande que «les taxes et les impôts soient perçus aussi bien des riches que des pauvres» car pour lui «les riches doivent être les premiers à participer à l’effort de reconstruction car leurs usines, avec les fumées qu’elles dégagent et les déchets toxiques qu’elles déversent, détruisent l’environnement et provoquent une pollution de loin plus importante que celle provoquée par les voitures de gens modestes».
Par ailleurs, cheikh Chamseddine se prononce contre toute régularisation des infractions commises par les propriétaires des stations balnéaires à l’encontre des biens-fonds marins.
«Durant la guerre, certains ont mis la main sur des biens-fonds publics et actuellement ils cherchent à régulariser leur situation, moi je suis de ceux qui sont contre pareille solution».
Par ailleurs, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan a, lui aussi, fait de la situation économique du pays, le thème principal de son prêche d’hier.
Après avoir affirmé que le pays traverse une crise sociale et économique aiguë, il a critiqué vivement la politique de taxation arbitraire que le gouvernement tente d’imposer et qu’il a qualifiée de «fuite en avant».
«Tout le monde est appelé à prendre conscience de cette crise que le gouvernement devait éviter, mais les choses étant ce qu’elles sont, toutes les instances exécutives et législatives du pays doivent se concerter pour mettre au point une refonte complète de notre système économique et financier car aucun principe économique ne peut justifier cette politique de paupérisation à laquelle le pays est soumis», devait-il conclure.
«Le budget doit traduire les avoirs des gens et non celui des banques, et je suis pour que les termes du budget soient vulgarisés afin que tout le peuple soit à même de comprendre les vrais enjeux des chiffres avancés».C’est ce qu’a déclaré l’imam Mohammad Mehdi Chamseddine, président du Conseil supérieur chiite, lors de son prêche d’hier vendredi.Le dignitaire...