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Actualités - CHRONOLOGIE

Il a reçu Weizman à la Maison Blanche Clinton prêt à aller au pôle nord pour conclure un accord


Recevant hier le président israélien Eizer Weizman à la Maison-Blanche, le chef de l’Etat américain, Bill Clinton, s’est dit prêt «à faire n’importe quoi, y compris aller au pôle nord» avec MM. Arafat et Netanyahu et «y rester jusqu’à ce que nous ayons un accord final» entre les deux camps.
M. Clinton a indiqué avoir lancé cette boutade lors d’un dîner lundi soir à la Maison-Blanche en l’honneur de M. Weizman.
Ces propos correspondent toutefois à un souhait précis de M. Weizman. Le président israélien, dont le rôle est essentiellement honorifique, mais qui est très critique envers M. Netanyahu, a, en effet, demandé le mois dernier au secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright que les Etats-Unis prennent une initiative d’envergure «similaire à Camp David» pour relancer le processus de paix israélo-palestinien.
Il avait aussi souhaité que Washington fasse pression sur M. Netanyahu.
La conférence de Camp David, qui avait été personnellement organisée par le président Jimmy Carter, avait débouché sur la signature de la paix entre Israël et l’Egypte en 1979.
On ignorait toutefois si M. Weizman avait formulé cette demande à M. Clinton lors du dîner de lundi soir ou de leur entrevue hier.
Le président israélien avait nié lundi vouloir «saper» la politique de M. Netanyahu.

L’attentat du Mossad

Par ailleurs, tout en appuyant le droit d’Israël à combattre le terrorisme, Clinton a implicitement reproché au gouvernement israélien d’avoir perpétré un attentat sur le sol de son principal allié dans le monde arabe, la Jordanie.
Israël, a-t-il dit devant le président Eizer Weizman, doit prendre en compte «les conséquences sur tous (ses) alliés dans ce combat» contre le terrorisme avant de lancer des actions comme l’attentat raté du mois dernier à Amman contre un leader du mouvement intégriste palestinien Hamas.
M. Clinton était interrogé sur une tentative d’attentat par deux agents du Mossad, les services secrets israéliens, contre le chef du bureau politique du Hamas dans la capitale jordanienne, Khaled Mechaal, le 25 septembre.

L’action avait provoqué la colère du roi Hussein de Jordanie et une forte tension entre le gouvernement israélien et le pays arabe qui, depuis leur accord de paix d’octobre 1994, est le plus proche de l’Etat hébreu.

Le département d’Etat avait reconnu lundi qu’il avait eu «des contacts diplomatiques suivis» avec les deux pays pour amortir le contre-coup de cet incident.
Cet attentat raté est aussi à l’origine d’une crise entre le Canada et Israël. Les deux agents israéliens, rentrés lundi en Israël, avaient été arrêtés en possession de faux passeports canadiens.
«Je pense que la lutte d’Israël contre le terrorisme est importante mais il est aussi important d’examiner les conséquences sur les gens qui sont vos alliés», a dit M. Clinton à la presse avant une entrevue avec M. Weizman, arrivé aux Etats-Unis dimanche pour une visite de quatre jours.
Il a rappelé que la loi américaine interdisait au gouvernement américain de recourir aux assassinats politiques, estimant que c’était «la bonne loi» pour les Etats-Unis tout en évitant de porter un jugement direct sur les méthodes employées par Israël. (AFP-Reuter)
Recevant hier le président israélien Eizer Weizman à la Maison-Blanche, le chef de l’Etat américain, Bill Clinton, s’est dit prêt «à faire n’importe quoi, y compris aller au pôle nord» avec MM. Arafat et Netanyahu et «y rester jusqu’à ce que nous ayons un accord final» entre les deux camps.M. Clinton a indiqué avoir lancé cette boutade lors d’un dîner lundi...