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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef spirituel du Hamas accueilli en héros à Gaza Cheikh Yassine appelle à la lutte armée contre Israël (photo)

Grâcié et libéré par Israël — prix d’une «bavure» commise par le Mossad en Jordanie , cheikh Ahmed Yassine, fondateur du Hamas en 1987 et chef spirituel de ce mouvement, a été accueilli en héros à Gaza, où il est arrivé hier en fin de matinée, après un crochet de cinq jours d’hospitalisation à Amman. Avant son départ de la capitale jordanienne, le leader des intégristes palestiniens a appelé à la poursuite de la lutte armée contre Israël: «Il n’y aura pas d’arrêt des opérations armées contre Israël tant que l’occupation se poursuivra», a-t-il précisé, avant de lancer un appel à l’unité du peuple palestinien. La libération de cheikh Yassine place l’Autorité dans une position embarrassante. Alors même que l’Etat juif a libéré le chef du Hamas, il somme dans le même temps l’OLP de mettre ses partisans en prison «pour démanteler le terrorisme» dans les zones autonomes: «Les dirigeants du Hamas vont faire valoir que nous les emprisonnons alors qu’Israël les relâche», a ainsi fait observer Nabil Chaath, un des principaux négociateurs palestiniens. Sans le vouloir évidemment, M. Chaath se faisait l’écho du cofondateur du Hamas, Abdel-Aziz Rantissi, qui a appelé hier Yasser Arafat à mettre un terme «à la répression» contre les islamistes.
Main dans la main, l’épouse de cheikh Yassine, Halima, et l’épouse du président Yasser Arafat, Souha, ont souhaité la bienvenue au chef intégriste, à sa descente d’un hélicoptère militaire jordanien qui l’a ramené d’Amman.
Cheikh Yassine, 61 ans, a été transporté en ambulance jusqu’au stade de Gaza, où ses partisans l’ont porté en triomphe sur sa chaise roulante.
«Toutes les formations palestiniennes doivent joindre leurs efforts pour obtenir la libération de ceux qui ont sacrifié leurs vies» et sont détenus par Israël, a déclaré cheikh Yassine à quelque 15.000 de ses partisans en liesse.
Il a rendu hommage au président Arafat «qui lutte pour la libération de nos prisonniers et l’édification de notre nation».
«Nous cherchons la paix et nous la voulons (...) mais s’il n’est pas possible de récupérer nos droits par des moyens pacifiques, nous n’accepterons pas que l’occupation persiste», a-t-il dit.
Le groupe Ezzedine al-Kassam, la branche armée du Hamas qui a revendiqué la plupart des attentats anti-israéliens ces dernières années, a déployé une grande banderole à l’entrée du stade. «Ezzedine al-Kassam renouvelle son allégeance et sa loyauté envers le moujahid cheikh Yassine».
Derrière l’estrade, une affiche représentait une bombe explosant sur la carte de la Palestine.
«Nous rendons hommage à Ezzedine al-Kassam», a affirmé devant la foule un dirigeant du Hamas, Abdelaziz Rantissi. «Le Hamas va poursuivre sa lutte jusqu’à la libération de tous les prisonniers et le retour des réfugiés», a-t-il ajouté.
Selon M. Rantissi, «il est temps que l’Autorité palestinienne cesse de réprimer le Hamas et de fermer les institutions populaires».
Le retour de cheikh Yassine «va donner une forte impulsion au Hamas (...) C’est une victoire pour tout le peuple palestinien et pour tout le monde musulman», a-t-il affirmé.
Le secrétaire général de la présidence palestinienne, M. Tayeb Abdelrahim, a estimé en revanche que la présence à Gaza du dirigeant intégriste aurait un effet modérateur.
«Le retour de cheikh Yassine aura des effets positifs aussi bien sur l’unité du peuple palestinien que sur le choix de la paix fait par le peuple palestinien», a déclaré M. Abdelrahim.
«Il est le guide spirituel du Hamas et il sera capable de contrôler le mouvement», a-t-il dit.
Grâcié et libéré par Israël — prix d’une «bavure» commise par le Mossad en Jordanie , cheikh Ahmed Yassine, fondateur du Hamas en 1987 et chef spirituel de ce mouvement, a été accueilli en héros à Gaza, où il est arrivé hier en fin de matinée, après un crochet de cinq jours d’hospitalisation à Amman. Avant son départ de la capitale jordanienne, le leader des...