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Actualités - CHRONOLOGIE

Opérations turque anti-kurdes et iranienne anti-moudjahidine Ankara et Teheran s'acharnent contre leurs opposants en ... Irak

OPÉRATIONS TURQUE ANTI-KURDES ET IRANIENNE ANTI-MOUDJAHIDINE

Les frontières irakiennes sont décidément devenues une véritable passoire. Dans le même temps où l’armée turque poursuivait son incursion dans le nord de l’Irak, à la poursuite des combattants séparatistes kurdes du PKK, l’aviation iranienne, de son côté, menait des raids contre les bases des Moudjahidine du peuple repliés en territoire irakien.

Selon des opposants au régime de Bagdad, cette situation aurait poussé la Syrie à dépêcher une division de chars près de ses frontières avec la Turquie et l’Irak.
De son côté, Bagdad a accusé hier l’Iran d’avoir mené des raids aériens contre son territoire où sont basés des opposants iraniens et réclamé la levée de l’interdiction de vol qui frappe ses avions pour se défendre.
Le ministère des Affaires étrangères a affirmé que des avions iraniens ont bombardé deux positions assez proches de la frontière iranienne, l’une à Diyala, au nord-est de Bagdad, et l’autre dans la province de Wassit, au sud-est, dans la zone d’interdiction de vol imposée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
La DCA irakienne est entrée en action et «les avions de combat irakiens ont pris en chasse les appareils des agresseurs et les ont forcés à rentrer en Iran», a ajouté le communiqué, sans préciser où s’est déroulée la poursuite.
C’est la première fois depuis la guerre du Golfe en 1991 que Bagdad annonce que ses avions ont poursuivi des appareils iraniens. Les derniers raids aériens iraniens dénoncés par Bagdad remontent à mai 1993.
«Il est du droit de l’Irak d’utiliser tous ses moyens de défense sur l’ensemble de son territoire et de son espace aérien pour protéger sa souveraineté», a affirmé le communiqué.
Le texte ne précise pas les objectifs visés mais tient l’Iran pour responsable «des pertes et des dégâts» de cette «lâche agression». Mais les Moudjahidine du peuple, opposants iraniens qui opèrent depuis l’Irak, avaient annoncé plus tôt dans un communiqué que l’aviation iranienne avait attaqué deux de leurs bases en Irak lundi dans ces mêmes régions, faisant deux blessés civils irakiens et des dégâts matériels.
Le communiqué irakien affirme que «le maintien des zones d’interdiction de vol dans le nord et le sud constitue une menace pour la souveraineté de l’Irak et sa sécurité».
Il appelle «la nation arabe et la communauté internationale (...) à faire pression sur les Etats-Unis et leurs alliés pour lever l’interdiction de vol».

L’offensive turque

Pour sa part, l’aviation turque a de nouveau bombardé hier des cibles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie) dans le nord de l’Irak, au 7e jour de l’incursion de l’armée d’Ankara dans cette zone, a-t-on appris de sources militaires.
Les avions de combat F-16 et F-4 turcs, partis de bases à Diyarbakir et Malatya (sud-est), ont bombardé les positions du PKK dans le passage de Sindi et sur le mont Hayirsiz (ouest de la région frontalière irako-turque) ainsi que dans la vallée de Zap, à quelques dizaines de km au sud de Cukurca (extrême sud-est de la Turquie, province de Hakkari), selon ces sources.
L’aviation turque a en outre visé la région de Khakourk, près de la frontière irako-iranienne, dans le nord de l’Irak.
L’agence semi-officielle Anatolie a affirmé que de lourdes pertes ont été infligées au PKK, lors des bombardements aériens dans ces régions. Les rebelles du PKK tentaient de fuir vers la frontière iranienne et vers des zones plus au sud, contrôlées par les peshmergas de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK, faction kurde irakienne) de Jalal Talabani. L’UPK est le rival du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, faction kurde irakienne) de Massoud Barzani, allié d’Ankara.
Par ailleurs, les unités terrestres de l’armée turque poursuivaient leurs opérations de nettoyage lundi dans les régions de Khakourk, Zap et Khaftanine, a rapporté la chaîne privée d’information en continu, NTV.
Près de 100 rebelles du PKK et une dizaine de soldats turcs ont été tués lors de combats depuis le début de l’incursion, selon les sources militaires turques.
L’objectif de celle-ci est, selon Ankara, de chasser les rebelles du PKK, venus ces derniers jours d’Iran et de Syrie afin de s’installer dans leurs anciens camps le long de la région frontalière irako-turque, pour y passer l’hiver. Le PKK utilise le nord de l’Irak comme base arrière pour lancer des attaques en territoire turc. Cette région échappe au contrôle de Bagdad depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991.
Elle vise également à apporter un soutien militaire aux forces du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, du chef kurde d’Irak Massoud Barzani), allié d’Ankara, qui combat contre le PKK dans le nord de l’Irak.
Le nombre de soldats turcs mobilisés pour cette nouvelle incursion, «limitée» en temps et en ampleur selon Ankara, est de 20.000 au maximum, selon les estimations. Outre l’aviation, les unités turques sont soutenues par plus d’une centaine de chars et de véhicules blindés. (AFP)

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