L'autorité palestinienne veut stopper la violence du Hamas

L’Autorité palestinienne a affirmé vouloir stopper «le terrorisme» du Hamas accusé d’avoir violé son engagement à ne pas recourir à la violence, selon un communiqué publié par l’agence officielle WAFA.
«A compter d’aujourd’hui, il n’y a plus place pour toute force cherchant à nuire à notre objectif national, quel que soit le soutien dont elle jouit au sein de l’opinion», selon le communiqué du cabinet palestinien réuni à Hébron en Cisjordanie.
«La direction (du Hamas) s’était engagée à stopper tous les actes de terrorisme et de violence, mais elle n’a pas tenu parole», a indiqué le texte.
La police palestinienne a arrêté au cours des derniers jours des dizaines de militants et activistes du Mouvement de la résistance islamique en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Elle a, en outre, fermé 16 associations de bienfaisance du Hamas à Gaza, qui apportaient, selon les autorités palestiniennes, un soutien au groupe Ezzeddine el-Kassam, la branche armée clandestine du Hamas.
Le président palestinien Yasser Arafat s’est résolu à prendre ces mesures exigées par Israël, à la suite des attentats-suicide à la bombe du 30 juillet et 4 septembre à Jérusalem qui ont tué 20 Israéliens et fait 300 blessés.
La direction palestinienne s’est par ailleurs félicitée de l’appel au gel de la colonisation israélienne lancé par les Etats-Unis, qui tentent de relancer les négociations israélo-palestiniennes gelées depuis plus de six mois.
Elle a aussi condamné l’annonce, la semaine dernière par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, de la construction de 300 logements dans l’implantation d’Efrat, au sud de Jérusalem.

Incidents à Gaza

«L’annonce de ce projet est un message clair aux Américains signifiant que le gouvernement israélien n’a pas l’intention de geler la colonisation», selon le communiqué.
Sur un autre plan, deux Palestiniens ont été blessés par des balles caoutchoutées tirées par des soldats israéliens contre des étudiants qui leur lançaient des pierres près de l’implantation juive de Kfar Darom, selon des sources palestiniennes.
Des centaines d’étudiants palestiniens ont quitté dans la matinée leurs écoles pour se rassembler devant l’implantation de Kfar Darom, dans le centre de la bande de Gaza.
Plusieurs d’entre eux ont lancé des pierres sur les soldats israéliens en faction devant la colonie. Ceux-ci ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, blessant deux Palestiniens qui ont été transportés à l’hôpital de Gaza.
Des policiers palestiniens postés non loin de l’implantation ont tenté de s’interposer entre les manifestants et les soldats. Mais les heurts se sont poursuivis et les militaires ont dû fermer la principale route longeant Kfar Darom, selon des témoins.
Les manifestants ont brûlé un portrait de Netanyahu et un drapeau israélien.
L’Organisation des jeunes du Fateh, dirigée par le président palestinien Yasser Arafat, avait appelé à des manifestations devant les implantations de Kfar Darom et Netzarim, ainsi qu’aux «frontières» de la bande de Gaza, pour protester contre la politique israélienne de colonisation.
La police palestinienne s’est en outre interposée entre des manifestants palestiniens et des soldats israéliens dans les camps de réfugiés de Deir el-Balah et Khan Younès, ainsi qu’à Beit Hanoun, près du point de passage d’Eretz, entre la bande de Gaza et Israël.
«Nous avons reçu des consignes très précises pour empêcher la moindre friction entre l’armée israélienne et les manifestants», a indiqué un officier supérieur de police sous couvert d’anonymat. (AFP)