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Actualités - REPORTAGE

Après une rapide audience hier pour les plaidoiries CGTL v/s CGTL : verdict du tribunal le 23 octobre

Le feuilleton syndical devrait officiellement se terminer le 23 octobre. Le tribunal de première instance présidé par le juge Nehmé Lahoud a finalement fixé cette date pour prononcer son verdict dans le recours en invalidation des élections du bureau de la centrale syndicale loyaliste présenté par quatre fédérations proches du chef de la CGTL opposante.
On se souvient en effet que le 24 avril dernier, deux élections parallèles avaient eu lieu au siège de la centrale syndicale divisé en deux compartiments quasiment indépendants. C’est ainsi que sont nées la CGTL opposante, présidée par M. Elias Abou Rizk, et dont le bureau exécutif regroupe les représentants de 12 fédérations, et la CGTL loyaliste présidée par M. Ghanim Zoghbi, regroupant 17 fédérations.
Sûre de son poids, la CGTL loyaliste n’a pas jugé bon d’avoir recours aux tribunaux civils pour obtenir confirmation de sa légitimité, préférant porter deux plaintes pénales contre M. Abou Rizk pour usurpation de titre et de fonction et pour atteinte au prestige de l’Etat. Par contre, les fédérations proches de M. Abou Rizk ont présenté devant un tribunal civil un recours en invalidation des élections de la CGTL loyaliste.
Après maints remous, des pressions et même neuf jours de détention préventive pour M. Abou Rizk, toutes les parties avaient décidé de suspendre leurs actions, en attendant le verdict du tribunal civil.
Mais le verdict se faisait attendre..., pour cause notamment de vacances judiciaires. A l’issue, hier, d’une rapide audience en principe consacrée aux plaidoiries des deux parties, le tribunal a décidé de rendre son verdict le 23 octobre. Même si ce jugement peut faire l’objet d’un recours devant la cour d’appel, toutes les parties estiment qu’il sera d’une importance capitale puisqu’il devrait déterminer réellement laquelle des deux centrales syndicales détient la plus grande légitimité.

Cinq mois

C’est dire la lourde responsabilité qui repose sur les épaules du juge Nehmé Lahoud. Connu pour sa grande discrétion, cet homme planche sur le complexe dossier syndical depuis près de cinq mois et tout au long de cette longue période, il a été pratiquement impossible de lui arracher le moindre commentaire ou un quelconque indice sur sa décision finale.
Jeudi, les rares personnes, qui ont assisté à la courte audience matinale, sont restées sur leur faim, puisqu’après avoir écouté Me Naji Boustany (avocat des fédérations qui ont porté plainte), Me Camille Fenianos (pour la CGTL loyaliste) et Me Joseph Mechaalany représentant l’Etat contre lequel les fédérations ont aussi porté plainte, en raison de «ses ingérences dans le déroulement des élections», le juge s’est contenté de fixer la date du verdict, tout en décidant de joindre au fond les requêtes présentées par les avocats.
Me Boustany a notamment demandé que la CGTL loyaliste ne puisse prendre aucune décision fondamentale engageant la centrale syndicale ou ses biens, avant la publication du verdict, «afin, a-t-il dit, que l’on ne soit contraint de revoir ces décisions, au cas où le tribunal annulerait les élections du 24 avril...»
Sans vouloir peser sur la décision finale du juge, Me Boustany a ainsi lancé discrètement une piste. Beaucoup pensent en effet, que la meilleure solution serait que le tribunal annule les doubles élections du 24 avril, tout en demandant que l’on en organise d’autres. Mais il n’est pas dit que les juges doivent tenir compte de ce genre de facteurs.
Droit et compromis ne devraient pas faire bon ménage...


S. H.
Le feuilleton syndical devrait officiellement se terminer le 23 octobre. Le tribunal de première instance présidé par le juge Nehmé Lahoud a finalement fixé cette date pour prononcer son verdict dans le recours en invalidation des élections du bureau de la centrale syndicale loyaliste présenté par quatre fédérations proches du chef de la CGTL opposante. On se souvient en...