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Actualités - CHRONOLOGIE

La décision prendra effet le 1er octobre Les hôpitaux ne reconnaisent plus les assurances-maladie

A partir du 1er octobre, les hôpitaux percevront directement les frais d’hospitalisation «des patients qui ne sont pas dans le besoin», même s’ils jouissent d’une couverture médicale assurée par des organismes relevant de l’Etat ou par des compagnies privées. Cette décision a été prise par le syndicat des propriétaires d’hôpitaux, lors d’un séminaire organisé hier à l’hôtel Marriott.
Une fois de plus, le Libanais — qui ploie sous les factures exorbitantes de téléphone, d’électricité, d’eau, de la taxe sur les voitures, et qu’on menace d’une augmentation de 20% des loyers — est la victime d’un conflit qui oppose l’Etat et les hôpitaux privés. Le président du syndicat des propriétaires d’hôpitaux, le Dr Faouzi Adaïmi, relancé toute la soirée par «L’Orient-Le Jour», était injoignable pour expliquer les raisons de cette décision.
Il est vrai que le ministère de la Santé, la Caisse nationale de sécurité sociale, la Mutuelle des fonctionnaires et le ministère de la Défense doivent aux hôpitaux du secteur privé environ 400 milliards de livres, selon les chiffres avancés par le syndicat. Mais pourquoi l’employé, dont la cotisation assurance maladie-maternité est prélevée automatiquement avant qu’il encaisse son chèque à la fin de chaque mois, doit-il payer le prix de ce conflit? Pourquoi le salarié qui paye à l’avance tous les ans les frais de son assurance-maladie aux compagnies privées doit-il être utilisé comme bouclier par les uns et les autres? Le règlement des arriérés dus aux hôpitaux par l’Etat est-il la responsabilité du patient? La réponse est non, sans aucun doute.
Mais une fois encore, le Libanais, impuissant et sans défense, est utilisé comme monnaie d’échange dans un enjeu qui le dépasse. A croire que le syndicat des propriétaires d’hôpitaux veut se venger sur les patients du rejet mercredi dernier par une majorité de ministres du projet d’emprunt de 800 millions de dollars... dont 130 millions devaient être consacrés au paiement des factures d’hôpitaux.
A partir du 1er octobre, les hôpitaux percevront directement les frais d’hospitalisation «des patients qui ne sont pas dans le besoin», même s’ils jouissent d’une couverture médicale assurée par des organismes relevant de l’Etat ou par des compagnies privées. Cette décision a été prise par le syndicat des propriétaires d’hôpitaux, lors d’un séminaire organisé...