Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Duel entre les USA et l'ONU au premier jour de l'assemblée générale


La querelle financière entre les Etats-Unis et les 185 Etats membres de l’ONU a surgi hier dès l’ouverture de l’Assemblée générale devant laquelle le président Bill Clinton a maintenu ses conditions au paiement d’une dette de 1,5 milliard de dollars.
Le président américain, qui s’adressait aux dirigeants des Etats membres réunis pour la 52e session de l’Assemblée générale, a réclamé une réduction de la contribution américaine au budget de l’ONU en contrepartie du paiement de leurs arriérés de paiement.
L’intransigeance réitérée de Washington, qui est à la fois le premier contributeur et le premier débiteur de l’ONU, est considérée comme «inacceptable» par la très grande majorité des 185 Etats membres qui n’acceptent pas ces conditions, selon un diplomate occidental.
Cet affrontement sur les finances pourrait faire dérailler tout le processus de réforme de l’organisation, lancé par le secrétaire général, le Ghanéen Kofi Annan.
Une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement assistent à cette session annuelle qui réunit également la quasi-totalité des chefs de la diplomatie des pays membres.
Prenant la parole quelques minutes avant M. Clinton, M. Annan a appelé les Etats-Unis, sans les citer nommément, à «payer sans conditions».
«A certains d’entre vous, je demande de faire ce que vous êtes légalement tenus de faire: liquider vos arriérés et payer vos futures contributions en entier, à temps et sans conditions», a dit M. Annan.
Le premier ministre du Danemark, Poul Nyrup Rasmussen, a également donné le ton des prochaines interventions des Européens en réclamant des Etats membres qu’ils «payent leurs contributions en entier, à temps et sans aucune condition».Dans son discours, le président Clinton a déclaré qu’il «travaillait en priorité avec le Congrès pour adopter une loi qui nous permettrait de payer l’essentiel de nos arriérés».
Washington envisage de payer un peu plus de 900 millions de dollars sur sa dette de 1,5 milliard. Le Congrès à majorité républicaine exige de l’ONU de substantielles économies avant de donner son feu vert au paiement de cette somme.
«Nous attendons en même temps des autres pays membres qu’ils adoptent un barème des contributions plus équitable», a dit M. Clinton.
Les Etats-Unis demandent que leur quote-part baisse immédiatement, pour passer de 25% à 20% d’ici à l’an 2000.
Le porte-parole de l’ONU, Fred Eckhard, a qualifié de «bon premier pas» le fait que les Etats-Unis soient disposés à régler l’essentiel de leur dette.
Mais, a-t-il souligné, la position du secrétaire général est «une question de principe: tous les membres doivent payer leur quote-part, donc les Etats-Unis doivent payer 1,5 milliard de dollars».
Washington conteste aussi le montant de la dette, la chiffrant à 1,2 milliard de dollars.
M. Clinton a aussi rendu hommage aux efforts du secrétaire général de l’ONU pour entreprendre «la réforme la plus importante de l’histoire des Nations Unies». Il a appelé les pays membres à «adopter le programme de travail du secrétaire général au cours de la présente session».
Le président Clinton avait soutenu la candidature l’année dernière de Kofi Annan, contre celle du secrétaire général sortant, l’Egyptien Boutros Boutros-Ghali, avec l’idée que ce dernier engagerait de vastes réformes de l’organisation.
Kofi Annan a souhaité que cette session de l’Assemblée soit «l’Assemblée de la réforme», a-t-il dit.
Le secrétaire général a lancé en juillet un projet de réforme de l’organisation qui vise à la rendre plus souple, plus efficace et moins dépensière.(AFP)
La querelle financière entre les Etats-Unis et les 185 Etats membres de l’ONU a surgi hier dès l’ouverture de l’Assemblée générale devant laquelle le président Bill Clinton a maintenu ses conditions au paiement d’une dette de 1,5 milliard de dollars.Le président américain, qui s’adressait aux dirigeants des Etats membres réunis pour la 52e session de l’Assemblée...