L'Union des ligues chrétiennes s'insurge contre la répression des libertés

L’Union des ligues chrétiennes a exprimé hier son inquiétude «face à la volonté du gouvernement de réprimer la liberté d’expression dans le pays». «Les interdictions qui ont frappé successivement les interviews du président Amine Gemayel et de l’ambassadeur Johnny Abdo, ainsi que la marche prévue pour la quinzième commémoration de la mort du président Béchir Gemayel, constituent autant de preuves de cette volonté de répression», a estimé l’Union.
Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, tenue au collège de La Sagesse (Achrafieh) sous la présidence de M. Pierre Hélou, président de la Ligue maronite, l’Union des ligues chrétiennes a critiqué «la politique répressive de l’Etat, laquelle ne lui assure ni la crédibilité, ni la confiance des citoyens». Elle a notamment invité l’Etat «à reconsidérer sa politique dans le sens d’une plus grande liberté et de davantage de sécurité».
L’Union a également abordé la question de la visite de Mme Madeleine Albright, secrétaire d’Etat américain, à Beyrouth, considérant que «cette démarche consacre le retour du Liban sur la scène mondiale, même si ce n’est qu’en apparence». L’Union a exprimé son espoir de voir «Mme Albright traduire ses propos sur l’indépendance et la libération du Liban en pressions réelles sur ceux qui empêchent leur réalisation».
Le communiqué exprime enfin son «respect et (sa) considération pour les sacrifices de l’armée».
«Pourquoi notre armée et nos concitoyens du Liban-Sud sont-ils les seuls à payer le tribut du conflit régional qui oppose Israël au monde arabe?» s’interroge en conclusion le communiqué.