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Actualités - CHRONOLOGIE

Témoignages contradictoires sur la dernière soirée du chauffeur de Diana

Des responsables de bars proches du Ritz, le palace parisien où la princesse Diana et Dodi el-Fayed avaient passé leur dernière soirée, ont démenti que leur chauffeur Henri Paul ait bu dans leurs établissements, avant l’accident ayant coûté la vie à la princesse de Galles.

Selon le quotidien «Le Figaro», qui cite un policier, les enquêteurs sont toujours «dans le flou» à ce sujet, les responsables de deux bars, le fameux Harry’s Bar et le Champmeslé, ayant infirmé certaines informations circulant à Paris et reprises par le magazine américain «Time» et mardi par le «Times» de Londres.
Le quotidien britannique indiquait qu’Henri Paul avait bu six heures durant dans l’après-midi et la soirée précédant l’accident du 31 août, d’abord au bar du Ritz puis au fameux Harry’s Bar, à quelques centaines de mètres de l’hôtel puis et enfin dans un autre établissement proche, le Champmeslé, avant d’être rappelé en service peu avant 22h heure locale.
Les analyses de sang effectuées sur le chauffeur de la Mercedes avaient révélé qu’Henri Paul, 41 ans, avait 1,75 g d’alcool dans le sang, soit plus de trois fois le maximum légal en France (0,75 g/l), lors de l’accident.
«Le Figaro» a précisé qu’un responsable du Harry’s Bar entendu vendredi dernier par les enquêteurs a démenti avoir accueilli M. Paul le samedi 30 août, tout comme la patronne du Champmeslé. Elle a reconnu avoir échangé quelques mots avec lui à 21h45 locales à la porte du bar mais il n’était pas entré. Quant au bar Hemingway du Ritz, il était fermé au mois d’août, rappelle «Le Figaro».
De son côté, le quotidien «Le Monde» indique que le numéro deux de la sécurité du Ritz prenait régulièrement un calmant puissant, du Lexomil. Les analyses effectuées sur sa dépouille avaient permis de déceler la présence dans le sang de deux autres médicaments, du Prozac, un antidépresseur et du Tiapridal, un autre calmant efficace contre l’agitation due à l’alcool.
Selon «Le Monde» qui cite l’entourage de M. Paul, ce dernier avait pris l’habitude de boire beaucoup depuis quelques mois, souvent dès le matin.
Interrogé sur le penchant présumé d’Henri Paul pour l’alcool, l’un de ses amis bretons, Dominique Mélo, a déclaré qu’il bénéficiait «de toute évidence d’une forte tolérance à l’alcool».
«Il nous arrivait assez souvent de faire un tour en voiture après un repos bien arrosé. C’était toujours Henri Paul qui conduisait, sans aucun problème», a ajouté M. Mélo, devenu le porte-parole de la famille Paul.
M. Mélo s’est refusé en revanche à tout commentaire sur les informations publiées par «Time» et le «Times».
Les obsèques d’Henri Paul auront lieu samedi en Bretagne à Lorient, ville dont était originaire cet ancien militaire de 41 ans.
Sa famille a réclamé un net renforcement des effectifs de police, une quarantaine d’hommes, prévus pour assurer la sécurité lors de la cérémonie funèbre. «Nous craignons tous un coup d’éclat individuel, de la part d’une personne qui voudrait par exemple venger Diana, ou d’un journaliste qui se tiendrait mal», a déclaré M. Mélo.
De nombreux reporters, notamment britanniques, sont attendus lors des obsèques.

Le garde du corps
se rétablit

Par ailleurs, le garde du corps de la princesse Diana et de Dodi al-Fayed, Trevor Rees-Jones, «est actuellement conscient et peut s’exprimer», a-t-on appris hier de source hospitalière.
Pour les enquêteurs qui attendent avec impatience son témoignage, Trevor Rees-Jones est un témoin-clé pour reconstruire les circonstances exactes de l’accident ayant coûté la vie à la princesse de Galles, son compagnon et leur chauffeur Henri Paul en pleine nuit le 31 août à Paris sur une voie expresse longeant la Seine, alors qu’ils étaient poursuivis par des paparazzi.
Il a subi de graves blessures au visage et se trouve dans une unité de soins intensifs de l’hôpital parisien La Pitié-Salpétrière depuis la nuit fatale. Il souffrait également de contusions cérébrales et pulmonaires.
«L’état de Monsieur Trevor Rees-Jones s’est sensiblement amélioré. Il a pu être sevré de ventilation artificielle et l’infection de sa contusion pulmonaire est contrôlée», a indiqué l’hôpital dans un communiqué.
«Il est parfaitement conscient et peut communiquer bien que rapidement fatigable», a ajouté le communiqué, signé par le professeur Pierre Coriat, chef du département d’anesthésie-réanimation de l’établissement.
«Au cours des jours qui viennent, il devrait pouvoir récupérer une autonomie complète», précise le communiqué.
On ignore si M. Rees-Jones a déjà été interrogé par les enquêteurs.
Le garde du corps de Diana a subi le 4 septembre une opération de reconstruction faciale ayant duré 10 heures. Il a depuis progressivement repris conscience, mais il était jusqu’ici encore dans l’incapacité de parler.
Cet ex-militaire parachutiste de 29 ans, qui était assis à côté du chauffeur de la Mercedes S 280 qui fonçait à très vite allure dans un passage souterrain au moment de l’accident pour tenter de semer les paparazzi, était le seul à porter sa ceinture de sécurité.
Il devrait être en mesure, s’il a gardé le souvenir des minutes ayant précédé la tragédie, d’expliquer aux policiers les raisons de l’embardée mortelle de la puissante limousine.





Des responsables de bars proches du Ritz, le palace parisien où la princesse Diana et Dodi el-Fayed avaient passé leur dernière soirée, ont démenti que leur chauffeur Henri Paul ait bu dans leurs établissements, avant l’accident ayant coûté la vie à la princesse de Galles.Selon le quotidien «Le Figaro», qui cite un policier, les enquêteurs sont toujours «dans le flou» ...