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Actualités - DISCOURS

Il quittera aujourd'hui Erevan pour Teheran Berry promet d'oeuvrer pour la consolidation des rapports libano-arméniens (photo)


Le chef du Parlement, M. Nabih Berry, se rendra aujourd’hui à Téhéran, dernière étape d’une tournée qui l’a déjà mené en Roumanie et en Arménie. A Erevan où il a passé le week-end écoulés, le chef du Législatif a eu avec son homologue arménien, ainsi qu’avec le président de la République, et les chefs du gouvernement et de la diplomatie arménienne, une série d’entretiens axés tous sur les relations bilatérales et sur la situation dans la région. M. Berry a notamment promis d’œuvrer en vue de la consolidation des rapports libano-arméniens, à travers surtout la mise en application de six accords conclus entre Beyrouth et Erevan. Au nom du chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, il a transmis au président Levon Ter-Petrosian, une invitation à visiter le Liban. M. Ter-Petrosian a promis de se rendre au Liban au printemps prochain, en avril ou en mai. M. Berry a transmis la même invitation au premier ministre arménien.
M. Berry a entamé sa visite officielle à Erevan par un entretien matinal avec son homologue arménien, M. Basken Arakyan, en présence des députés membres de la délégation libanaise officielle, du chargé d’affaires de l’ambassade du Liban, M. Saad Zakhian, et des présidents arméniens des commissions parlementaires des Affaires étrangères, de la Santé, des Affaires sociales et légales, de la Culture et de l’Enseignement.
Dans une allocution qu’il a prononcée à cette occasion, M. Ararkyan a mis l’accent sur les liens d’amitié entre le Liban et l’Arménie, qui s’expriment, a-t-il indiqué, par les nombreux échanges de visite, la signature d’une série d’accords entre les deux pays et la formation d’une commission parlementaire d’amitié libano-arménienne.
Il s’est félicité de ce que les Arméniens «qui sont devenus des Libanais participent activement à la vie politique, économique et sociale dans le pays qui leur a offert son aide durant les moments difficiles de leur existence». Il s’est aussi félicité de la recommandation adoptée il y a quelques mois par le Parlement libanais, invitant la population à commémorer en avril le souvenir du génocide.

Des points communs

après avoir mis l’accent sur les difficultés rencontrées par l’Arménie depuis la chute de l’empire soviétique, M. Ararkyan a estimé qu’il existe de nombreux points communs entre le Liban et l’Arménie «qui ont dû faire des choix difficiles, établir un programme pour d’importants changements économiques et sociaux afin d’avancer à grands pas sur la voie du développement souhaité».
Prenant ensuite la parole, M. Berry s’est attardé sur les «crimes répétés d’Israël contre le Liban», soulignant que la Résistance est «une conséquence normale aux agressions des Israéliens». Il a ensuite mis l’accent sur la concomitance des volets libanais et syrien des négociations de paix avec Israël. Selon lui, le Liban et la Syrie «parviendront grâce à la résistance de leurs (deux) peuples et au soutien de leurs amis à faire en sorte qu’Israël reconsidère les principes sur base desquels il veut négocier un règlement au Moyen-Orient». Il a critiqué dans ce cadre les manœuvres conjointes israélo-turques qu’il a considérées comme étant «dangereuses pour l’avenir de la région et pour la paix et la sécurité mondiales».
Après avoir brièvement exposé les étapes franchies par le Liban sur la voie du développement, le chef du Législatif a fait remarquer que le pays est «à l’instar de l’Arménien, engagé dans une course contre la montre pour mettre en œuvre des projets de développement durables alors même que sa situation financière est plutôt difficile». M. Berry a attribué les difficultés financières du Liban à l’état du Trésor durant la guerre, mais aussi à l’irrégularité de la collecte des taxes et des impôts, à «l’irresponsabilité et au lancement de projets sans tenir compte d’une échelle des priorités».
Selon M. Berry, les dépenses dues aux projets de reconstruction ont constitué entre le début de 1993 et juin 1997 18% de la totalité des dépenses de l’Etat. «Nous n’ignorons pas que les dettes de l’Etat augmentent. Il est nécessaire de trouver des moyens efficaces pour assurer le paiement du service de la dette publique, à travers notamment la réduction des dépenses et du déficit de la balance commerciale».
Le chef du Législatif devait ensuite s’entretenir successivement avec le premier ministre arménien, M. Robert Kotcharian, le chef de l’Etat, M. Levon Ter-Petrosian, et le ministre arménien des Affaires étrangères, M. Alexandre Arzoumanian. Devant ses interlocuteurs, M. Berry a assuré qu’une suite sera donnée aux six accords conclus récemment avec l’Arménie, dans les domaines du tourisme et de la culture notamment. Durant son entretien avec M. Kotcharian, le chef du Législatif a en outre souligné la disposition du Liban à accueillir les étudiants arméniens désireux de s’inscrire à la faculté de Tourisme de l’Université libanaise.
Avec le président Ter-Petrosian, l’entretien a essentiellement porté sur la situation régionale. Le chef de l’Etat a souligné la volonté de son pays de renforcer ses relations avec le Liban et la Syrie.
Plus tard, M. Berry devait se rendre au musée du génocide arménien avant de recevoir, au palais des hôtes où il réside, le chef de la diplomatie arménienne. En fin d’après-midi, M. Berry a été reçu par le patriarche de tous les Arméniens, le catholicos Karékine 1er qui a offert une réception en son honneur.

Le chef du Parlement, M. Nabih Berry, se rendra aujourd’hui à Téhéran, dernière étape d’une tournée qui l’a déjà mené en Roumanie et en Arménie. A Erevan où il a passé le week-end écoulés, le chef du Législatif a eu avec son homologue arménien, ainsi qu’avec le président de la République, et les chefs du gouvernement et de la diplomatie arménienne, une...