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Actualités - CHRONOLOGIE

Albright à Beyrouth : ce serait,enfin pour aujourd'hui

Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright n’a pas exclu, hier, de venir au Liban, à quelques heures de la fin de son périple au Proche-Orient, entamé mercredi. Lors d’une conférence de presse conjointe à Amman avec le roi Hussein (VOIR PAR AILLEURS) Mme Albright a déclaré qu’«aucune décision définitive n’a encore été prise» sur une étape libanaise.
«La décision définitive n’a pas encore été prise», a indiqué Mme Albright à la question de savoir si elle comptait se rendre au Liban, répétant ainsi la réponse donnée depuis le début de son périple par les officiels américains.
Elle a en outre souligné qu’elle «réalisait l’importance du volet libanais» du processus de paix qu’elle a tenté de relancer au cours de ses rencontres avec les dirigeants de la région.
Arrivée vendredi soir à Amman en provenance d’Arabie Séoudite, Mme Albright doit regagner aujourd’hui les Etats-Unis, selon le programme initial de sa tournée. Selon une source jordanienne officielle, le départ d’Amman de Mme Albright est programmé pour 12h00.
Au Liban, Mme Albright pourrait choisir de se rendre au palais présidentiel de Baabda, comme elle pourrait se rendre dans la Békaa, et y être reçue au domicile du chef de l’Etat, ou au Chtaura Park Hotel. Elle y retrouvera le président Hraoui, ainsi que le président du Conseil, M. Rafic Hariri, de retour hier de Paris, après un crochet par Damas. Dans la capitale syrienne, le président du Conseil a pu s’entretenir avec le vice-président syrien, M. Abdel Halim Khaddam, ainsi qu’avec le ministre des Affaires étrangères.
Du point de vue de la confrontation avec Israël, le Liban, que pourrait visiter aujourd’hui Mme Albright, est le pays arabe le plus actif, militairement, et le plus effacé, politiquement, assurent les observateurs. Les conseils de prudence et de retenue que Mme Albright ne manquera pas de prodiguer, comme elle l’a fait ailleurs, seront-ils entendus chez nous? La question se pose dans la conjoncture actuelle, caractérisée par deux traits nouveaux: l’entrée en scène de l’armée libanaise, comme auteur actif de la confrontation, et l’abandon de plus en plus évident des règles de combat posées en avril 1996. Ces règles avaient pour principal objectif de tenir les populations civiles libanaise et israélienne à l’abri des combats proprement dits.
Prenant la parole au cours d’un meeting commémorant la mort des combattants du Hezbollah, et notamment de son propre fils, dans une confrontation avec l’armée israélienne, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a affirmé que l’arrangement d’avril semble sur le point d’être rendu caduc par les développements militaires. Il a par ailleurs souligné que la bataille avec Israël ne connaîtra pas de trêve, semblant ainsi exclure, de prime abord, la possibilité de négocier l’échange du corps de son fils contre celui du soldat israélien tué dans la bataille d’Ansariyé.
L’entrée en scène de l’armée, comme acteur de la confrontation avec Israël, posait hier aux observateurs plusieurs points d’interrogation. La défense antiaérienne de l’armée a certes compliqué la tâche de l’armée israélienne. Mais le raid israélien de vendredi a mis en évidence la vulnérabilité de la troupe, dont les positions sont fixes, contrairement à celles de la résistance, toujours mobile. Le message israélien est on ne peut plus clair. Mais l’armée a d’ores et déjà affirmé sa volonté de répliquer aux attaques de l’ennemi.
Ce dossier alourdira, à sa manière, le climat politique général. Dans la semaine politique qui commence, la réunion prévue du Conseil des ministres, mercredi, marquera un jalon important. Aux préoccupations internes déjà graves (élections municipales, naturalisations, emprunt d’un milliard de dollars), s’ajoute désormais le dossier du Sud, qui gagne en gravité, avec une tendance à accaparer la scène tout entière.
Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright n’a pas exclu, hier, de venir au Liban, à quelques heures de la fin de son périple au Proche-Orient, entamé mercredi. Lors d’une conférence de presse conjointe à Amman avec le roi Hussein (VOIR PAR AILLEURS) Mme Albright a déclaré qu’«aucune décision définitive n’a encore été prise» sur une étape libanaise.«La...