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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Répondant à des déclarations rassurantes du mufti Kabbani Aoun : il ne faut pas craindre pour l'avenir des chrétiens, mais pour celui du Liban

Commentant des propos récents du mufti de la République, cheikh Rachid Kabbani, affirmant qu’il n’y avait pas lieu de craindre pour l’avenir des chrétiens au Liban, le général Michel Aoun a laissé entendre hier qu’il s’agissait d’un faux problème et souligné qu’il avait peur, lui, pour l’avenir du Liban.
L’ancien chef du gouvernement a tenu ces propos dans le cadre d’une déclaration hebdomadaire diffusée sur Internet.
Les propos «rassurants» du mufti «m’ont aussitôt rappelé feu cheikh Pierre Gemayel, qui avait exprimé un jour à la télévision, à sa manière propre, la peur des chrétiens, suscitant le lendemain une réaction du mufti», a dit le général Aoun.
Affirmant vouloir «mettre un terme à ce dialogue de sourds», le général souligne qu’il n’a «jamais eu peur du musulman», mais qu’il a «toujours craint les mauvais éléments qu’ils soient musulmans, chrétiens, bouddhistes ou athées».
«Je crains pour la souveraineté et l’indépendance du Liban dont le Conseil des ministres tient désormais ses séances sur la route de Damas et dans les bureaux des services de renseignements», ajoute-t-il.
«Je crains pour la liberté perdue et pour les gens qui parlent en chuchotant au lieu d’exprimer tout haut ce qu’ils pensent. J’ai peur de la corruption galopante à tous les niveaux de l’Etat, des bandes qui se trouvent à la tête du pays et qui imposent de force leur mainmise sur les biens publics et privés».
«J’ai peur de la politique économique et financière des vampires, de la faim qui menace les familles pauvres. Je crains la justice qui se transforme en instrument de chantage et j’ai peur pour les otages torturés dans les prisons syriennes et israéliennes et pour le Liban, otage politique, économique et militaire, qu’on s’apprête à vendre aux enchères sur le marché du règlement de la question régionale», poursuit le général Aoun, en indiquant que cette liste de «craintes» n’est pas exhaustive et qu’elle s’étend aussi à l’enseignement, à la culture, aux coutumes, à la santé publique et à l’environnement.
«Nos craintes ne sont pas confessionnelles. Il ne sert à rien de fuir ces réalités et de continuer à distraire l’opinion avec des discours que le temps a rendus caducs», conclut l’ancien premier ministre.
Commentant des propos récents du mufti de la République, cheikh Rachid Kabbani, affirmant qu’il n’y avait pas lieu de craindre pour l’avenir des chrétiens au Liban, le général Michel Aoun a laissé entendre hier qu’il s’agissait d’un faux problème et souligné qu’il avait peur, lui, pour l’avenir du Liban.L’ancien chef du gouvernement a tenu ces propos dans le...