Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le sénat US met en cause les liens entre Tamraz et la Maison-Blanche

Roger Tamraz fait encore parler de lui aux Etats-Unis. Une commission sénatoriale, s’appuyant sur le témoignage de la CIA, vient d’évoquer la possibilité que l’homme d’affaires d’origine libanaise ait pu obtenir un accès au président Bill Clinton en échange de contributions aux caisses du Parti démocrate, selon une dépêche AFP datée de Washington.
L’affaire, évoquée dans le cadre de l’enquête de la commission sénatoriale sur les affaires de financements illicites de la campagne électorale de 1996, met en cause les efforts et trésors d’ingénuité de la Maison-Blanche pour assurer la réélection du président Clinton.
Le personnage central de cette affaire est Roger Tamraz, homme d’affaires au passé suspect, qui aurait versé près de 300.000 dollars aux caisses du Parti démocrate en 1995 et 1996 dans l’espoir, selon les membres républicains de la commission, de voir M. Clinton soutenir son projet de construction d’un oléoduc entre la mer Caspienne et la Turquie.
M. Tamraz, 57 ans, s’était vu refuser, dans un premier temps, tout accès à la Maison-Blanche en raison des inquiétudes du Conseil national de sécurité, qui avait averti le vice-président que l’homme d’affaires — «connu pour ses fausses assertions» — cherchait à se prévaloir de ses liens avec la Maison-Blanche pour influer sur les gouvernements étrangers, dont la Turquie.
Mais M. Tamraz, accusé par le gouvernement libanais d’une fraude de l’ordre de 200 millions de dollars, avait pu par la suite rencontrer M. Clinton à la Maison-Blanche où il avait notamment été invité pour une fête de Noël, pour prendre le café et pour assister, en compagnie du président, à la projection du film «Independence Day».

«Désinvité»

Les sénateurs républicains ont présenté le témoignage écrit d’un employé de l’agence centrale de renseignements (CIA) selon lequel l’ex-président du Parti démocrate, Don Fowler, l’avait appelé en octobre 1995 pour lui demander d’intercéder auprès du Conseil national de sécurité, un organe de la présidence, en faveur de M. Tamraz.
M. Fowler, qui témoignait hier devant la commission, a affirmé n’avoir aucun souvenir d’un tel contact avec l’employé de la CIA, identifié sous le nom de «Bob». Il a reconnu toutefois s’être entretenu avec M. Tamraz peu après que ce dernier eut été «désinvité» d’une première réception à la Maison-Blanche.
Selon M. Tamraz, cité par le quotidien «Washington Post», deux autres hauts responsables du parti lui avaient affirmé à l’époque qu’ils feraient tout leur possible pour vaincre les réticences de la Maison-Blanche à son égard.
M. Fowler a reconnu que son parti avait commis des «erreurs» dans ses collectes de fonds de campagne, mais a ajouté que le Comité national démocrate (DNC) n’avait jamais cherché à contourner la loi.
«Il s’agissait d’erreurs de procédure, pas d’intention», a-t-il déclaré.
L’ancien président du parti a également affirmé que personne à la Maison-Blanche n’avait fait pression sur le parti pour qu’il triche avec la législation sur le financement des campagnes, mais il a reconnu que des adjoints au président démocrate Bill Clinton avaient joué un rôle de premier plan dans les opérations de collecte de fonds du parti.
Le département financier du parti, chargé de recueillir des fonds, «semblait avoir une relation indépendante» avec la Maison-Blanche, selon M. Fowler.
La commission sénatoriale, à majorité républicaine, cherche notamment à déterminer si M. Clinton et son vice-président Al Gore étaient au courant des opérations illicites de financement, notamment en provenance de l’étranger.
Roger Tamraz fait encore parler de lui aux Etats-Unis. Une commission sénatoriale, s’appuyant sur le témoignage de la CIA, vient d’évoquer la possibilité que l’homme d’affaires d’origine libanaise ait pu obtenir un accès au président Bill Clinton en échange de contributions aux caisses du Parti démocrate, selon une dépêche AFP datée de Washington.L’affaire,...