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Actualités - CHRONOLOGIE

Hraoui appelle les émigrés à préserver leur unité (photo)

«La coexistence interlibanaise a permis de mettre fin à la guerre», déclare le chef de l’Etat à Sao Paulo

Le chef de l’Etat Elias Hraoui a appelé les émigrés libanais à préserver leur «unité» et s’est déclaré en faveur de «tout ce qui est de nature à faciliter les contacts» entre la diaspora et la mère-patrie.
«Je vous exhorte à préserver votre unité et votre solidarité», a lancé jeudi soir (vendredi matin heure de Beyrouth) M. Hraoui devant 2.500 personnes réunies au club Monte-Libano de Sao Paulo, la grande métropole brésilienne, où il était arrivé mercredi, à l’issue de ses entretiens officiels à Brasilia.
«Le Liban a su, par son unité, par la victoire de la coexistence, mettre un terme à la guerre», a affirmé le chef de l’Etat.
Il a d’autre part invité les Brésiliens d’origine libanaise à «maintenir leurs liens avec le patrimoine libanais», précisant qu’il avait examiné avec son homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso la possibilité de la création d’une chaire de culture arabe dans les universités du Brésil, et d’abord à Sao Paulo où se trouve le plus grand nombre de Libanais d’origine.
«Je vous demande de ne pas oublier votre mère-patrie », a-t-il poursuivi. Selon lui, le Liban «est aujourd’hui une oasis de paix et de stabilité et un important centre d’investissements».
«Je suis en faveur de tout ce qui est de nature à faciliter les contacts entre vous et les hommes d’affaires libanais dans le but de mettre sur pied des projets fructueux», a ajouté le chef de l’Etat, assurant que le Liban «joue actuellement le rôle de centre de commercialisation et de distribution pour le Moyen-Orient, l’Asie et l’Europe de l’Est».

Une Place du Liban

Il a affirmé que les «possibilités d’investissements au Liban sont devenues aujourd’hui plus grandes» et que l’Etat s’engageait à «garantir les capitaux investis par l’application des lois en vigueur».
«Donnons-nous la main pour que vous puissiez réussir au Liban comme vous avez réussi ici, au Brésil», a-t-il lancé, invitant les riches Brésiliens d’origine libanaise à contribuer à construire des hôpitaux, des écoles ou des bibliothèques publiques dans les villes et villages dont ils sont originaires.
«Aidez-nous à promouvoir la cause du Liban, son droit à libérer son territoire de l’occupation israélienne, à jouir de sa souveraineté et de sa dignité et à retrouver son rôle de pionnier en Orient», a aussi déclaré M. Hraoui.
Il a conclu en promettant à nouveau d’appuyer la question de la naturalisation des émigrés ayant perdu leur nationalité libanaise, promesse qu’il a répétée dans tous les discours qu’il a prononcés depuis son arrivée au Brésil, le 1er septembre.
La délégation ministérielle accompagnant M. Hraoui au Brésil assistait à la cérémonie, ainsi que le gouverneur de l’Etat de Sao Paulo Mario Covas, l’ancien gouverneur Paulo Maalouf, le président de la Chambre des députés Michel Temer, le président du groupe parlementaire Brésil-Liban Ricardo Azar et les principaux édiles de la ville.
M. Azar, qui avait déjà appelé au Parlement brésilien à l’arrêt de toute «ingérence extérieure» au Liban, a également pris la parole pour assurer M. Hraoui du soutien de tous les Brésiliens d’origine libanaise à leur mère-patrie. «Il y a 5.000 villes brésiliennes qui comptent des habitants d’origine libanaise. Tous sont de cœur avec le Liban, comme le monde entier, comme la France», a dit le député.
Pour sa part, M. Maalouf a expliqué au chef de l’Etat qu’au Brésil, «lorsqu’une ville est fondée, la première chose qui est construite est l’église, puis juste après vient le magasin du Libanais».
«Nous sommes Brésiliens mais le sang qui coule dans nos veines est libanais. Nous n’oublierons pas nos racines et nous voulons que le Liban soit libre et que nul ne lui impose sa volonté», a-t-il ajouté.
Auparavant, M. Hraoui s’était rendu au palais du gouverneur de Sao Paulo, dans le jardin duquel il a planté un cèdre du Liban. Il a également pris part à une cérémonie d’inauguration de la Place du Liban, dans le centre de la ville, en présence des édiles.

Boueiz: Une visite
«historique»

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, qui accompagne le chef de l’Etat dans sa visite au Brésil, a qualifié dans une interview à la radio cette visite d’«historique» dans la mesure où le Brésil regroupe «les deux-tiers de la diaspora libanaise» dans le monde.
M. Boueiz a indiqué que l’importance de cette visite résidait aussi dans le fait que le Brésil, après être sorti de sa longue crise économique, «commence à envisager de jouer un rôle essentiel sur le plan international et dans la diplomatie mondiale».
«La coexistence interlibanaise a permis de mettre fin à la guerre», déclare le chef de l’Etat à Sao PauloLe chef de l’Etat Elias Hraoui a appelé les émigrés libanais à préserver leur «unité» et s’est déclaré en faveur de «tout ce qui est de nature à faciliter les contacts» entre la diaspora et la mère-patrie.«Je vous exhorte à préserver votre unité et votre...