Désormais, l’interrogatoire d’un mineur ne pourra s’effectuer en l’absence d’un représentant de l’Association pour la protection de l’enfance. Cette association devra être informée du rendez-vous de l’interrogatoire vingt-quatre heures à l’avance.
Tout mineur qui paraît plus jeune ou plus vieux que «son âge officiel» sera soumis à un examen médical approfondi permettant de déterminer son âge véritable.
Les circulaires demandent aussi aux tribunaux compétents d’accélérer les procédures de jugement des mineurs et insistent sur le fait que ces derniers doivent être informés de la date des audiences par le directeur de la maison de redressement dans laquelle ils sont détenus, suffisamment tôt pour pouvoir s’y préparer.
Les circulaires rappellent que les jugements condamnant les mineurs ne doivent pas être transmis au département des dossiers judiciaires, puisqu’ils ne doivent pas y être enregistrés.
Les circulaires précisent enfin que les mineurs soumis à un interrogatoire ne doivent en aucune manière côtoyer les suspects adultes.
Toutes ces dispositions destinées à protéger autant que possible l’enfance sont en partie dues à l’action constante de la présidente de la commission parlementaire des droits de l’enfant, Mme Nayla Moawad.
Depuis son élection à la tête de cette commission, Mme Moawad n’a ménagé aucun effort pour que les lois deviennent plus favorables à l’enfant et surtout pour que leur application tienne compte de leur âge. Hier, elle a convoqué les membres de la commission à une réunion, mardi, qui devrait être consacrée à l’étude de la situation des prisons et des maisons de redressement.
Sur un autre plan, Mme Moawad a publié un communiqué stigmatisant le fait que deux enfants sont morts et un troisième a été blessé dimanche dans un appartement à Sin el-Fil par l’explosion accidentelle d’une grenade. «Je déplore vivement le fait que l’enfance continue à être la victime des séquelles de la guerre au Liban. J’appelle les adultes à faire preuve de courage et à alerter l’armée libanaise pour signaler d’éventuels engins militaires ou des matières dangereuses. S’ils le font, ils ne seront pas passibles de poursuites judiciaires et ils sauveront peut-être leurs enfants d’une catastrophe».
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